Taekwondo : les Diables rouges se font de l’or au championnat d’Afrique centrale

Les Diables rouges de taekwondo n’ont pas fait piètre figure au championnat d’Afrique centrale. D’autant plus que les dix athlètes alignés ont remporté chacun une médaille, selon leurs performances qui diffèrent, bien sûr, les unes des autres. Le Congo est donc monté quatre fois sur la première marche du podium grâce aux quatre médailles d’or remportées par ses combattants. Nuptia Boyangass a ouvert la voie en s’imposant en finale, chez les dames. Rosny Matadi, Levaillant Mambounda et Djo Ebouenet ont également remporté leurs ultimes combats dans la course aux médailles d’or mises en jeux dans cette compétition sous-régionale. Une performance en or nettement supérieure à celle de la 4^e édition de cette compétition disputée en RD congo.

Les deux médailles d’argent, par ailleurs, ont été empochées par Jarin Tchikaya et Néhémie Moutsemo. Michel Tsondé, Amélia Ngouabi, Evrard Bintsangou et Merveille Alanga se sont contentés des médailles de bronze. Cette performance montre que les taekwondoins congolais ont pu tenir tête à leurs adversaires venus de la RD Congo, du Gabon, du Cameroun, de la Centrafrique et du Niger. Même si les failles n’ont pas manqué. « Les athlètes ont fait de leur mieux pour défendre les couleur du pays. Ils sont dix et ont remporté dix médailles. (…) Mais je pense que l’expérience des grandes compétitions leur a peut-être manqué sinon ils auraient glané davantage de médailles », a déclaré le président de la Fédération congolaise de taekwondo (Fécotae), Stanislas Mbys. L’expert franco-congolais, M^e Goma Kamba, n’avait donc pas tort, le 19 février dernier, lorsqu’il s’exprimait sur le talent des athlètes congolais. « Les athlètes que j’ai vus sur le tatami sont capables de rapporter des médailles dans diverses compétitions. Mais il y a encore du travail à faire », avait-il déclaré à l’issue d’un stage qu’il avait dirigé à Brazzaville.

Un test réussi pour la Fécotae

Cette 5^e édition du championnat d’Afrique centrale de taekwondo est la première compétition internationale à laquelle les athlètes congolais ont pris part depuis la mise en place de la nouvelle Fédération, le 15 mai 2013. En dehors, bien entendu, du championnat national et d’autres tournois de casses, de démonstrations ou de combats, au niveau du pays. Pour le président de la Fécotae, la direction technique nationale, le collège des entraineurs ainsi que d’autres entités constitutives de la Fédération, ont relevé le défi de bien amorcer la campagne internationale des taekwondoins congolais. Dix athlètes et dix médailles dans une compétition aussi relevée est une réussite. Celle-ci est aussi le fruit du travail des experts franco-congolais de la diaspora qui se sont attelés à la formation des athlètes à travers les stages organisés par la Fécotae.

Les arbitres aussi étaient de la partie

Deux arbitres congolais ont officié les combats de ce championnat d’Afrique centrale, forts de leur compétence renforcée lors du tout dernier stage tenu le 26 mars de l’année en cours à Brazzaville. Ces arbitres ont aussi joué leur partition dans le suivi des athlètes en leur rappelant, tout le long de la compétition, les principes réglementaires à ne pas outrager pour éviter les sanctions. Si bien qu’aucun athlète congolais n’a écopé d’une exclusion. Un travail qui leur valu le rang d’arbitre international. Le président de la Fécotae a expliqué que le travail ne devrait pas s’arrêter là. Car, toutes les compétitions n’ont pas les mêmes réalités. Pour ce faire, le département des Sports devrait continuer à donner un coup de pousse à la Fédération afin de donner plus de compétitions et de formations aux taekwondoins. Les Jeux africains s’approchent à pas de géant.