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![]() Musique : la chanson Mama Yemo vaut une convocation au KarmapaVendredi 25 Septembre 2020 - 15:55 Le chanteur est convoqué au Parquet de la Gombe ce vendredi 25 septembre alors que le titre est déjà sous le coup de la censure quelques heures à peine après sa sortie en ligne au motif qu’il ternit l’image de l’Hôpital général de référence de Kinshasa.
L’artiste se dit d’autant plus interloqué par la réaction du corps médical dont il ne comprend pas l’offense. Car, dit-il : « Dans la chanson, je n’insulte personne. Je suis en train de dénoncer les antivaleurs et les choses qui ne devraient pas se produire dans un pays comme le nôtre. Je ne relate que la vérité. Et cette vérité, on en a besoin. On a besoin que les choses changent chez nous. Je ne sais pas ce qu’on me reproche. Sur la convocation, il est écrit que ma chanson ternit l‘image de l’hôpital ». D’évidence, « cette vérité » fâche et peut-être que l’artiste aurait dû, au regard du tollé général provoqué à l’Hôpital de référence de Kinshasa, s’en tenir au vieil adage « toute vérité n’est pas bonne à dire ». Avis que vraisemblablement Le Karmapa ne partage pas estimant qu’il a engagé un plaidoyer en faveur de ses accusateurs. Déconcerté, il soutient : « Ma chanson, c’est pour eux aussi que je l’ai écrite. Je suis en train de demander qu’on leur donne des moyens, peut-être qu’ils ne l’ont pas compris ». Pour sûr, ces derniers se sont arrêtés à la dénonciation qu’il fait de l’insalubrité, du peu de sérieux et de l’incompétence de certains médecins qui ont « renoncé au serment d’Hippocrate » qui font passer l’argent avant tout. Le pire serait l’affirmation que « Mama Yemo n’est pas un hôpital fréquentable ». Dénonciation des antivaleurs Mais il est à se demander, comme en vient à se demander l’artiste lui-même, à quoi tient vraiment le courroux suscité dès lors que son morceau avait obtenu l’approbation d’une autorité et allait dans le sens de ses attentes vis-à-vis des artistes justement. « Il n’y a pas longtemps on a été invité par le conseiller du président de la République. Il nous a dit de dénoncer les antivaleurs et nous avons même parlé de la chanson Mama Yemo alors qu’elle n’était pas encore sortie », a-t-il affirmé au micro de l’émission Maracas. Dès lors, comme si endurer la colère du personnel hospitalier ne suffisait pas, Le Kramapa se plaint en plus que Mama Yemo soit « frappée d’interdiction ». « Cette chanson ne peut pas passer dans les médias. Elle est interdite de diffusion », dénonce-t-il visiblement outragé par cette mesure. Toutefois, quoiqu’il arrive, l’artiste semble à mener son combat jusqu’au bout qu’importe la tournure ou l’issue que prendrait l’affaire. Dès lors, il envisage le pire sans crainte : « Si je dois me retrouver à Makala pour l’intérêt du peuple, je suis prêt. Ils peuvent me garder en prison pendant plusieurs années ». Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo : Le Kramapa dans un extrait de Mama Yemo publié sur le net avant sa sortie (DR) Notification:Non |