Violences basées sur le genre : le gouvernement sollicite l’engagement du secteur privéSamedi 12 Décembre 2020 - 16:20 Le gouvernement congolais par le biais du ministère de la Santé, de la Population, de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), a fait un plaidoyer appelant les leaders des entreprises privées de soutenir ses actions de sensibilisation sur territoire national afin de lutter contre toute forme de violence à l’égard des femmes. Au cours de la cérémonie marquant le lancement officiel de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) tenue à Pointe-Noire le 9 décembre, la directrice générale de la Promotion de la femme, Emilienne Angabouka, a indiqué que, de nos jours, le taux de viols et de violences conjugales est plus élevé que celui du cancer, des accidents et de la malaria. D’où la mise en place de cette stratégie nationale dont le coût de la mise en œuvre du plan d'action est évaluée à 14 773 000 000 CFA. Un lourd financement qui nécessite un appui des leaders et responsables du secteur privé congolais pour contribuer à la prévention et à la lutte contre les violences sexuelles et liées au genre ainsi qu’à l’amélioration de la prise en charge psychologique des survivantes y compris la rééducation des auteurs de ces violences. « Nous sommes là pour faire un plaidoyer, le ministère est limité, nous voulons conjuguer les efforts car souvent nous tendons la main vers les agences onusiennes mais aujourd’hui nous tendons la main vers vous le secteur privé. Nous sommes ici avec les grandes sociétés de notre pays qui ont des moyens pour venir en aide au ministère. Mobilisons-nous, accompagnez-nous, mettons-nous debout pour commencer le travail de sensibilisation sur tout le territoire national », a-t-elle lancé aux chefs d'entreprises. Emilienne Angabouka a signifié que chaque entreprise par rapport à ses moyens peut choisir l’axe qui lui convient à soutenir dans la mise en œuvre de la stratégie car les violences que subissent les enfants, jeunes filles et femmes au quotidien dans les cercles familiaux, dans la rue, à l’école et ou au travail concernent toute la population congolaise et les chiffres sont très alarmants. « Au nom de la ministre Jacqueline Lydia Mikolo, je tends la main vers vous les chefs d’entreprise, aidez- nous à faire ce travail. Quand vous aidez le ministère, vous avez aidé tout le peuple congolais », a-t-elle dit. L'appel a été réitéré par Bruno Bilombo, chargé de programme genre, des droits humains et des affaires humanitaires, délégué du représentant de l’UNFPA en République du Congo, qui a souligné que la violence basée sur le genre à non seulement des conséquences graves en tant que violation des droits humains mais aussi des conséquences létales parce que beaucoup perdent la vie. « Il est donc important pour les entreprises que vous êtes censés représenter ici, et aussi pour les corps constitués nationaux en raison de vos responsabilités respectives, d’œuvrer pour que les filles et les femmes soient protégées des violences car ces expériences peuvent affecter leur santé de façon générale, leur bien-être et aussi leur contribution au développement », a-t-il fait savoir. C'est ainsi qu'au nom de la ministre, Jacqueline Lydia Mikolo, Alexandre Honoré Paka a remercié les donateurs volontaires qui manifesteront leur volonté d’accompagner le ministère dans la mise en œuvre des actions prévues dans ce vaste programme de lutte contre les violences basées sur le genre. « Ces actes de violences se multiplient et touchent toutes les couches de la société, de la petite fille qui vient à peine de voir le jour, aux femmes de troisième âge, et nous sommes conscients que nous ne pouvons progresser dans le processus de développement, si plus de la moitié de la population est marginalisée et sujette à la maltraitance », a-t-il souligné. Notons que le Congo, a l’instar des autres pays, a mené plusieurs actions de prévention et de lutte contre toutes sortes de violences à l’égard de la femme qui ont permis d’atteindre des résultats encourageants mais ces actions restent insuffisantes et non coordonnées. C’est dans ce cadre que le ministère avec l’appui du UNFPA a élaboré cette stratégie dont la mise en œuvre appelle l’implication à tous les niveaux de l’Etat, des collectivités locales, du secteur paraétatique et privé, des organisations de la société civile, des individualité Charlem Léa Itoua Légendes et crédits photo :1-Le présidium /Adiac
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