RDC : la société civile plaide pour l’extension de la police de proximité à l’Est

Samedi 3 Mai 2014 - 15:38

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Cela faitpartie du mode de fonctionnement de la police censée prendre en compte les besoins de sécurité exprimés par la population. Elle devra, pour mieux assumer son idéal de paix, être étendue dans les provinces de l’Est qui viennent d’être libérées des forces rebelles.

C’est le plaidoyer que mène présentement les organisations des la société réunies au sein du Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de justice (RRSSJ). Au cours d’une conférence de presse organisée le 2 mai par ce réseau grâce à l’appui de l’Eupol dans la salle provinciale  située au sein de l’IPG , le secrétaire adjoint du RRSSJ, le pasteur Émery Madifuta, le coordonnateur du RRSSJ, Emmanuel Kabengele et de Betty Mweya de Diraf ont laissé entendre à la presse qu’il est imminent que cette police soit déployée dans ces provinces pour sécuriser les populations qui ont pendant longtemps souffert des affres de la guerre.

 L’implantation de cette police, soutient le pasteur Émery Madifuta, aura l’avantage de favoriser le plus rapidement possible  la consolidation de la paix.  En sus de cela, elle va contribuer au renforcement de l’autorité de l’État et répondra aux besoins d’une sécurité durable de la population dans cette partie du pays. « La mise en œuvre du concept de la police de proximité contribuera à prévenir le risque de résurgence des rébellions et à atténuer les conflits entres les différentes communautés locales. Ainsi, seront pérennisés les efforts consentis par l’État congolais avec l’appui de ses partenaires et sera garantie la sécurisation des processus électoraux futurs »,  a-t-il lu dans son plaidoyer.

 Pour relever le défi de la sécurisation des personnes et de leurs biens, la société civile recommande au gouvernement  de lancer à court terme la mise en œuvre de la police de proximité dans toutes les zones jadis occupées par le M23 et d’autres groupes armés, avec l’appui et l’expertise des partenaires qui se sont investis déjà dans l’expérimentation de cette approche et d’assurer le maintien de l’expertise policière d’Eupol et d’Unpol ainsi que d’autres partenaires impliqués dans la mise en œuvre de la police de proximité pour plus de consolidation des acquis. Malgré la fin de la guerre à l’Est, les organisations de la société civile craignent le retour des rebellions et de la résurgence des conflits.  De ce fait, elles pensent qu’il est temps que ce nouveau mode  fonctionnement de la Police nationale congolaise soit opérationnel pour une sécurisation optimale de la population.

À cause de la guerre, plusieurs infrastructures ont été détruites. Pour un bon déploiement de la police de proximité, soutient le pasteur Émery  Madifuta, il faut premièrement assurer  la formation des policiers, ensuite penser à la reconstruction des commissariats et sous-commissariats  détruits par la guerre  et enfin  la sensibilisation de la population et des autorités politico-administratives et judicaires. Cette sensibilisation permettra d’asseoir la confiance entre la population et la police.

Aline Nzuzi