Violences fondées sur le genre : les enseignants exhortés à s’impliquer dans la lutte

Jeudi 9 Décembre 2021 - 12:11

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Une session de sensibilisation du personnel enseignant sur les violences ayant pour base le genre a été organisée, le 8 décembre, par l’ONG Azur développement, au collège Jean-Félix-Tchicaya, à Pointe-Noire.

  Azur développement a initié la sensibilisation des enseiganant dans le cadre du projet « Protection des femmes et des filles contre les violences fondées sur le genre ». Ce projet, financé par l’Union européenne, a pour  pour but de mobiliser les organisations de la société civile et les leaders communautaires, afin de prévenir les violences faites aux femmes et aux filles. Il s'agit aussi de permettre l’accès des femmes et filles victimes de violence aux services multisectoriels de prise en charge à travers le renforcement des guichets uniques d’assistance.

Ainsi, près de  cinquante enseignants évoluant dans les lycées, collèges, écoles primaires publiques mais aussi ceux des écoles techniques, les inspecteurs de l’enseignement  primaire, secondaire et technique, ainsi que quelques élèves ont pris à l’activité. Celle-ci a connu aussi la participation des agents de la force publique (police et gendarmerie) et des organisations de la société civile sœurs…

Améliorer les connaissances et la compréhension des enseignants sur les formes de violences faites aux femmes et aux enfants, leurs manifestations et conséquences ainsi que les moyens de recours, la vulgarisation des dispositions du cadre juridique de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, sans oublier la présentation  des services offerts par les guichets uniques d’assistance aux femmes et enfants victimes de violence…, autant de sujets qui ont été au centre des échanges avec les agents du monde éducatif évoluant à Pointe-Noire.

 Des thématiques qui ont fait l’objet de communications assorties des propositions afin d’améliorer la condition de la femme qui sans cesse subit au foyer, à l’école, dans les services, dans la rue … « Différentes formes de violence faites aux femmes et aux enfants et leurs conséquences »  et « Le cadre juridique de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles » ont été des thèmes développés par Judicaël Monkessa, magistrat. « Cas de violence reçus dans les commissariats de police et prise en charge » a été le thème abordé par le lieutenant- colonel Jean-Jacques Nzikou, de la police judiciaire départementale. Le psychologue Fred Mavoungou, par contre, a exposé sur :« Nécessité d’une prise en charge psychologique  des cas de violence ». Quant à Alphonse Kikondi, de la direction départementale de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, il a développé le thème sur  « Le rôle des enseignants dans la prévention et la réponse aux violences faites aux enfants ». Pour sa part, Alain Ndamba, d’Azur développement, a présenté les services du Guichet unique d’assistance aux femmes et filles victimes de violence.  

Au terme des échanges, une constance s’est dégagée, celle de ne pas laisser passer les actes de violences sur les femmes punis par loi et les textes réglementaires. Les victimes doivent porter plainte devant les services de justice compétents.  Cela permet de diligenter les éventuelles enquêtes et punir ainsi leurs auteurs. Les textes réglementaires en République du Congo tels la Constitution de 2015, le Code de la famille, le Code pénal et aussi les textes internationaux, ratifiés par le Congo, condamnent tout acte de violences (psychologiques, physiques, sexuelles, économiques , spirituelles…) exercé sur la femme et les filles.  

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille à la fin de l'activité au collège Jean-Félix-Tchicaya / Adiac

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