Droits de l’enfant : poursuite de la sensibilisation à la prise en charge des enfants de rueMardi 14 Décembre 2021 - 17:15 Afin d’atteindre l’objectif fixé par le Samusocial Pointe-Noire, « Zéro violence dans nos familles », « Zéro enfant dans nos rues », le Cadre de concertation des acteurs sur la prise en charge des enfants en situation de rue a pris l’engagement, le 13 décembre, de poursuivre la sensibilisation aux droits de l’enfant, notamment la loi n°4-2010 du 14 Juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo. L’engagement des acteurs publics et associatifs de poursuivre la sensibilisation aux droits de l’enfant a été pris à l’issue de la conférence de presse sanctionnant les activités organisées par le Samu social Pointe-Noire, dans la cadre de la célébration de la 32e Journée internationale des droits de l’enfant. Ce face-à-face avec la presse a permis aux différents chefs de file du cadre de concertation de faire le bilan des activités menées durant les trois mois de la campagne et d’éclairer les journalistes sur les avancées enregistrées ainsi que les difficultés qui freinent l’application de la loi n°4-2010 du 14 Juin 2010, portant protection de l’enfant en République du Congo, onze ans après son approbation. A cet effet, Régis Samba, chargé de communication et animateur du Samu social, a fait un rappel sur la campagne de sensibilisation lancée par l’ONG et ses partenaires publics dont le tribunal pour enfants; la direction départementale des Droits humains et des libertés fondamentales et la direction départementale des Affaires sociales, en août dernier. Il s’agit notamment de la sensibilisation à la loi n°4-2010 du 14 juin 2010 auprès des agents de la force publique, la sensibilisation à l'impact des violences intrafamiliales dans la vie des enfants et la prévention des arrivées en rue des enfants auprès des chefs de quartier, de zone et chefs de secteur avec l'appui des services sociaux publics dont les circonscriptions d'actions sociales de Pointe-Noire et de TChiamba Nzassi. Participant à cette activité, Jocelyn Legac, chargé de projet du Samu social, a informé que le nombre de sortie des enfants dans la rue est passé de cent à deux cents nouveaux cas chaque année. Ce qui interpelle la conscience de tous les acteurs afin de se mettre véritablement dans le combat, précisément celui d'oeuvrer à ce que tous les enfants en rupture accèdent à leur droits. Cette augmentation des cas, a souligné Herera Bissikoumounou, psychologue du Samu, est due aux différents types de violences que subissent les enfants dans les familles. Par ailleurs, plusieurs failles se font signaler au niveau des orphelinats sur la prise en charge réelle des enfants. Repondant à cette préoccupation des jounalistes, Urbain Paul Koubali, représentant de la direction départementale des Affaires sociales, a indiqué que le suivi se fait au niveau des centres d’accueil des enfants en rupture. Sa direction travaille actuellement sur cette situation pour trouver des sanctions appropriées. Intervenant sur les avancées enregistrées dans la mise en application de la loi 4-2010, Jessica Valerie Mamoni Goma, procureur de la République près le tribunal pour enfants, a affirmé que dans la résolution de plusieurs affaires concernant les enfants, la loi Potignon est mise en exergue. Cependant, le directeur départemental des Droits humains et des libertés fondamentales, Aubin Djondo Kendé, a souligné que les textes d’application suivent pour donner à la loi un caractère obligatoire. A l’issue des questions et réponses, les acteurs réunis ont pris l’engagement de poursuivre la sensibilisation qui est l’unique moyen le plus efficace pour vulgariser la loi afin d’atteindre les objectifs de « Zéro violence dans nos familles », « Zéro enfant dans nos rues ». Notons que le cadre de concertation des acteurs sur la prise en charge des enfants et jeunes en situation de rue est une activité du projet Samu social et partenaires "Kintuadi samu na bana", financé par l'Union européenne. Charlem Léa Itoua Notification:Non |