Protection de l’enfance : des journalistes formés à la vulgarisation de la loi Potignon

La formation a été animée par Jessica Valérie Mamoni Goma, procureur de la République près le tribunal pour enfants, en présence du directeur département des Droits humains, Aubin Djondo-Kendé. Les échanges très riches ont permis aux organisateurs de donner les armes nécessaires aux professionnels de l’information pour leur permettre de relayer le message sur les droits de l’enfant à travers leurs canaux de communication afin de réduire le taux de maltraitance des enfants en République du Congo.

En effet, onze ans après la promulgation de la loi Potignon, nombreux sont des Congolais qui l’ignorent toujours. D’où l’engagement pris par le Samu social et ses partenaires publics et associatifs, réunis au sein du Cadre de concertation, de poursuivre avec sa sensibilisation. Donnons le sens de cette activité, Régis Samba a souligné : « Nous avons constaté, à travers les contenus des émissions et les lignes des journaux, que les journalistes n’avaient pas assez de contenus sur la loi portant protection des droits de l’enfant au Congo». Il a rappelé que la première action du Cadre de concertation avait commencé par la sensibilisation des agents de la force publique et les chefs de quartier avant de venir enraciner ces droits au niveau de la presse.

Cependant, pour la formatrice, ces échanges ont été utiles pour son autoévaluation sur ce qui a été déjà fait et ce qui reste à faire pour répondre aux objectifs fixés, notamment la réduction du taux de maltraitance des enfants. « Les journalistes ont appris à se servir de la loi n°4, c’est à eux de créer plusieurs contenus pour passer le message, de toucher les personnes directement de façon que chacune d'entre elles passe à l’action en ce qui concerne la protection des enfants. Notre objectif est que le journaliste soit un véritable relais pour la population », a martelé la procureure de la République qui a lancé le message à tous les acteurs  de passer à l’action afin d’atteindre les objectifs fixés.

A l’issue des échanges qui ont permis à la représentante du tribunal pour enfants de rappeller quelques articles qui concourent aux droits de l’enfant, les journalistes ont remercié les organisateurs et pris l’engagement de travailler en synergie avec le Cadre de concertation, dans la vulgarisation de la loi Potignon. « Cette formation a été bénéfique pour nous. Nous avons écouté les droits des enfants qui sont, entre autres, le droit à l’éducation, à l’entretien, à l’alimentation saine, le droit à l’enregistrement, le droit au loisir, le droit à l’adoption. Ce sont là les armes nécessaires pour le combat contre la maltraitance des enfants que nous allons faire respecter», a indiqué Gina Medinga, Journaliste à Télé-Congo Pointe-Noire, qui sait désormais que c’est l’intérêt supérieur de l’enfant qui compte.