Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Souvent engagements varientDimanche 20 Novembre 2022 - 8:00 Du lieu où ils se prennent à celui où ils sont censés se concrétiser, les engagements peuvent subir les contrariétés de la réalité du terrain et faire déchanter leurs signataires. Sera-ce le cas de ceux pris par Joe Biden et Xi Jinping au terme d’une rencontre tant attendue au cours de laquelle ces deux « grands » sont en quelque sorte parvenus à se faire un tout petit peu confiance ? Le 14 novembre à Bali, en Indonésie, en marge du sommet du G20, le président des États-Unis d’Amérique et son homologue de la République populaire de Chine ont mis à profit trois heures d’entretien pour réaliser que le monde attend beaucoup de leur statut de grandes puissances mais aussi de la façon dont ils s’en servent pour vivre et laisser vivre les autres, en particulier les peuples, leurs concitoyens y compris, qui ne demandent qu’à vaquer à leurs occupations du quotidien. Loin de la surenchère devenue préoccupante pour tous dans laquelle Washington et Beijing se murent en vertu de l’appétit de chacun d’absorber l’autre et rester seul maître de l’univers. L’île de Taïwan, les incessants projectiles lancés par la Corée du Nord dans des directions jugées inappropriées par ses contradicteurs, le ravageur conflit russo-ukrainien ont meublé la rencontre Biden-Xi, qui s’est conclue aussi par une volonté partagée de répondre aux appels en faveur de la préservation de l’environnement. Pour ne pas les choquer, on ne dit pas des Etats-Unis et de la Chine qu’ils sont les plus grands pollueurs mais les deux plus grands émetteurs de CO2. Au fond, si les représentants des deux superpuissances s’entendent sur le changement climatique et prennent note réciproquement des « lignes rouges » à ne pas franchir en matière de politique internationale, l’Oncle Sam et l’Empire du milieu se savent en opposition frontale sur le plan économique, la « guerre » qu’ils se mènent étant quasiment sans répit. C’est à ce titre-là que l’on peut se demander si l’occasion que leur a offert le G20 à Bali et les conclusions « positives » de leur entrevue ne se heurteront pas aux « profondeurs » de leurs administrations respectives. À Beijing comme à Washington où exercent XI Jinping et Joe Biden, il se pourrait que des hommes et des femmes d’influence, appelons-les des « idéologues » ou variablement des « faucons », retardent par quelque réflexe de conservation que ce soit, une éventuelle « normalisation » de la relation tumultueuse entre les deux grands, pourtant tout bien considéré, profitable au climat international. Gankama N’Siah Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |