Fespam 2023 / Mariusca Moukengué : « Le slam est une maladie textuellement transmissible ».

Mercredi 19 Juillet 2023 - 9:27

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Mariusca est la digne représentante de la gent féminine et incarne la nouvelle génération d’artistes d’appartenance au rang du « sexe faible » supposé et à tort ; en vérité une force sur laquelle le Fespam s’appuie pour illustrer sa renaissance  après de longues années d’absence.   

En dépit de la belle affiche de la cérémonie d’ouverture du Fespam 2023 au stade Alphonse-Massambat- Débat - Les Bantous de la Capitale, orchestre hautement symbolique et intergénérationnel du Congo Brazzaville, Diesel Gucci, Sidiki Diabaté, Ferré Gola, Tidiane Mario et enfin Roga Roga - certains esprits retords n’ont pu que s’étonner, voire s’attrister, de l’absence d’interprètes féminines au lancement de cette 11e édition tant attendue.

Ce n’est pas que l’on soit forcément féministe, mais quand même. Alors, toutes oubliées pour ce grand jour ? Presque. Mais, entre l’allocution de  la directrice générale de l’Unesco, la remise des décorations et l’allocution du président de la République, un petit bout de femme, grande par le talent, aura le droit à son intermède. Elle, ce petit bout de femme, c’est Mariusca Moukengué, slameuse, poète, comédienne...

Juriste de formation, Mariusca, 28 ans, incarne avec brio la jeune génération du 242.  Jeune femme engagée et inspirée, entre autres, par Michelle Obama, Angélique Kidjo ou encore Kimpa Vita, Mariusca se plait à lutter contre les injustices sociales subies par la gent féminine.

La native de Sibiti ne compte plus les distinctions, à commencer par « Le prix d’excellence de la meilleure slameuse de l’année » en 2018, année où elle sort son premier maxi single 4 titres « Slamourail », à finir par « Le prix Prince Claus Fund » en octobre 2022 aux Pays-Bas.

Il faut dire que le slam de Mariusca aime à dépasser les frontières, celles qui conduisent du Cameroun au Tchad, de la Tunisie au Sénégal, de la RDC et d’ailleurs. Avec plus de 50 000 abonnés sur tous ses réseaux sociaux confondus, la jeune femme est aussi « influenceuse » ; sans langue de bois pour influer de façon positive une jeunesse en mal de repères dans la société. Celle qui est aussi directrice du fameux Festival international de poésie urbaine« Slamouv », qui aura connu sa seconde édition en avril dernier, sera également à l’honneur de ce Fespam, le 18 juillet, au Palais des congrès de Brazzaville.

Ce sera là, l’occasion de prêter oreille attentive à ses derniers singles « Vers cassés » ou « Ekosimba ». Attention : « Le slam est une maladie textuellement transmissible », a prévenu Mariusca la slameuse.

 

 

Philippe Édouard

Légendes et crédits photo : 

Mariusca Moukengué, slameuse talentueuse et engagée (DR)

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