Choléra: des stocks de vaccins insuffisantsJeudi 19 Décembre 2024 - 11:04 Malgré l’avancée de la production de vaccins oraux contre le choléra, les 3,5 millions de doses disponibles demeurent insuffisantes pour répondre à l’intensification des épidémies dans plusieurs dizaines de pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Epuisés à mi-octobre, les stocks mondiaux de vaccins oraux contre le choléra ont pu être reconstitués en novembre, tout en restant inférieurs aux cinq millions de doses nécessaires pour faire face aux besoins mondiaux. « Cette pénurie persistante continue d’entraver les efforts visant à contrôler les épidémies de choléra et à réagir rapidement à la propagation de la maladie », souligne l’OMS. Elle appelle à une augmentation urgente de la production et à une gestion stratégique des stocks pour des campagnes de vaccination réactive et préventive. En 2024, dix pays ont mené des campagnes de vaccination réactive, ciblant 31 millions de personnes. En raison de la disponibilité limitée des vaccins, des campagnes ont été réalisées avec des cycles à dose unique, au lieu de deux doses pour la protection optimale, comme le recommande l’OMS. Le choléra, une maladie exacerbée par les crises humanitaires Le choléra, une infection intestinale aiguë transmise par l’eau et les aliments contaminés par la bactérie Vibrio cholerae, peut provoquer la mort en quelques heures sans soins adéquats. Pourtant, la maladie reste curable grâce à une réhydratation orale et des antibiotiques pour les cas graves. 734 000 cas et 5 162 décès ont été recensés au 24 novembre, marquant une hausse d’un tiers des cas et d’un quart des décès par rapport à 2023, selon l’OMS. Ces épidémies prolifèrent notamment en raison de conflits armés, de catastrophes naturelles et de déplacements massifs de la population, qui compliquent l’accès aux soins et à l’eau potable. Depuis le dernier rapport d’octobre, de nouveaux foyers ont émergé au Cameroun, au Mozambique, en Ouganda et au Zimbabwe. D’autres pourraient également surgir, notamment à Mayotte, où le passage dévastateur du cyclone Chido a contraint certains habitants à consommer une eau polluée. Noël Ndong Notification:Non |