Rumba congolaise : clôture de la première édition de la transcription musicale

Mercredi 29 Janvier 2025 - 18:30

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Organisée par l’association des maitres de chants (AMC), que préside Romain Bouesso Samba, sous le parrainage du ministère de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, la première édition de la transcription musicale de la rumba congolaise, lancée le 14 décembre 2024, a fermé ses portes, le samedi 25 janvier, à l’Institut français du Congo (IFC).

La cérémonie de clôture qui s’est déroulée en présence d'Emeraude Kouka, conseiller aux arts et aux lettres, représentant la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, du secrétaire général de la Commission nationale congolaise pour l’Unesco, et de bien d’autres invités de marque, a été agrémenté par un concert de restitution. Les œuvres qui ont fait l’objet de cette restitution sont les suivantes : “Problème sur problème” de Roga-Roga ; “Likasu” de Quentin Moyasco ; “L’oublie” de Doudou Copa ; “Masuwa” de Pamelo Mounka ; “Louzolo” de Franklin Boukaka ; “Aimé wa bolingo” d'Edo Ganga ; “Makambo mibale” de Kosmos Mountouari ; “Moustique” de Zoba Zao Casimir ; “Missengue” de Pierre Mountouari ; “Yatama” de Fernand Mabala.

Dans son adresse, le président de l’AMC, Romain Bouesso Samba, a indiqué que l’AMC a tenu la première édition de la transcription musicale de la rumba congolaise, du 14 décembre 2024 au 25 janvier 2025 à la préfecture du département de Brazzaville, au Cercle culturel Sony Labou Tansi et à l’IFC. « La musique reconnue comme héritage de nos ancêtres et patrimoine immatériel de l’humanité est de nos jours mesurée aux défis techniques liés à l’évolution des styles musicaux et des outils numériques. Au Congo, la sauvegarde des œuvres musicales se fait plus par des mécanismes de l’oralité, alors qu’il se pose un réel problème de transcription sur partition des chansons et leurs orchestrations en vue d’une conservation fiable des hauteurs et des durées des sons », a-t-il déclaré.

Romain Bouesso Samba a rappelé que durant un mois et demi d’échanges et de travail, ils ont exploré en profondeur la rumba congolaise dans son contexte purement rythmique, mélodique et orchestral, tout en relevant les défis liés à sa transcription. Précisant également que la rumba congolaise, véritable trésor, n’est pas seulement une musique, c’est une mémoire vivante, un récit sonore qui raconte l’histoire du peuple congolais, de ses luttes, de ses espoirs et de ses victoires. En effet, nonobstant la transcription musicale des chansons qui ont marqué la rumba congolaise depuis la nuit des temps, ce séminaire a été ponctué d’une formation de quinze jeunes en matière de transcription musicale assistée à ordinateur, et d’un cadre de réflexion où les panelistes de la trompe des enseignants chercheurs des universités, et d’enseignant d’éducation musicale ont su transmettre non seulement leurs savoirs, mais aussi leur amour pour cet art complexe et fascinant. Ce partage marque une étape importante dans l’acquisition de compétences essentielles à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle.

Inscrire la musique congolaise dans l’histoire universelle

Cette édition, poursuit Romain Bouesso Samba, n’est pas une fin en soi, mais le début d’une aventure collective pour documenter, sauvegarder et valoriser la rumba congolaise. La transcription est un outil puissant pour inscrire la musique congolaise dans l’histoire universelle, tout en garantissant sa pérennité dans la mémoire collective. Enfin, Romain Bouesso Samba, a exprimé sa profonde gratitude envers tous ces jeunes musiciens congolais ayant accepté de tenter cette belle expérience en faisant usage des outils informatiques modernes qui permettent de transcender les méthodes traditionnelles de transcription musicale.

Prenant la parole au nom de la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Emeraude Kouka a indiqué que l’atelier de transcription musicale de la rumba congolaise, organisé par l’AMC et porté avec détermination par Romain Bouesso, marque une étape significative dans la mise en lumière et la valorisation de cet art musical, véritable joyau du patrimoine congolais. « La rumba congolaise, riche de son histoire et de ses rythmes envoûtants, est bien plus qu’une expression artistique : elle est le reflet de notre identité, de nos luttes et de nos aspirations… La transcription musicale de la rumba congolaise répond à une double exigence : d’une part, celle de préserver la richesse de notre patrimoine musical pour les générations futures ; d’autre part, celle de contribuer à la reconnaissance universelle de la créativité et du génie congolais », a déclaré le conseiller aux arts et aux Lettres.

Pour lui, cet atelier, par son approche méthodique et collaborative, a jeté les bases d’un corpus structuré et documenté, accessible tant aux praticiens qu’aux chercheurs. « Nous savons que la rumba congolaise, grâce à ses mélodies et à ses textes, traverse les frontières, touche les cœurs et bâtit des ponts entre les peuples. Elle est un formidable vecteur de paix et d’unité, à l’image de la vision du Président de la République. Il nous revient donc, à tous, de continuer à la promouvoir, de l’enrichir et de la transmettre », a souligné Emeraude Kouka.

Créée en 2011 sous le régime de la loi du 1er juillet 1901, l’AMC, en sa qualité de membre à la Commission nationale congolaise pour l’Unesco, focalise ses actions sur la formation, les spectacles et la promotion de la culture africaine. Ses objectifs sont, entre autres de contribuer au développement socioculturel du Congo ; de renforcer les capacités des acteurs des musiques traditionnelles, contemporaines et sacrées.

Bruno Zéphirin Okokana

Légendes et crédits photo : 

1)- Le président de l’AMC, Romain Bouesso Samba/Adiac 2)- Quentin Moyasco interprétant la chanson Likasu/Adiac 3)- Les officiels et artistes musiciens posant pour la postérité/ Adiac

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