Hostilités dans l’Est de la RDC: Emmanuel Macron s'entretient avec ses homologues de la régionDimanche 2 Février 2025 - 17:21 Le président français s’est entretenu avec ses homologues angolais, ougandais et burundais pour tenter de mettre fin aux hostilités dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), pendant ce temps le groupe armé rebelle M23 poursuit son offensive. Le mouvement rebelle a revendiqué le contrôle de la ville de Goma, dans le Nord-Kivu, après cinq jours de combat ayant fait au moins 700 morts, 2 800 blessés et des milliers de déplacés, selon le porte-parole de l’Organisation des Nations unies (ONU), Stéphane Dujarric. Les échanges d’Emmanuel Macron avec ses homologues de l’Angola, Joao Lourenço; du Burundi, Evariste Ndayishimiye; et de l’Ouganda,Yoweri Museveni, font suite à ceux avec les chefs d’État du Kenya, William Ruto; du Congo, Denis Sassou N'Guesso; et d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa. Le dirigeant français a aussi eu un nouvel échange avec le président Félix Tshisekedi pour faire le point sur la situation et sur les « actions diplomatiques qui peuvent être menées. Il reste en lien » avec le président rwandais, Paul Kagame, alors que le patron du Quai d’Orsay, Jean-Noël Barrot, s’est rendu successivement à Kinshasa et à Kigali jeudi et vendredi derniers. « La cessation des hostilités est clairement un préalable à la reprise du dialogue », a indiqué l’Élysée à la suite de cette série d’entretiens avec les pays voisins de la RDC et du Rwanda. Par ailleurs, Paris a proposé au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution visant à « accroître la pression sur le Rwanda » pour qu'il retire ses troupes de l'Est de la RDC, a fait savoir l'ambassadeur français auprès de l'ONU, Nicolas de Rivière. « Ce dont nous avons besoin, c'est d'un message fort et clair du Conseil de sécurité sous la forme d'une résolution, demandant instamment l'arrêt de l'action actuelle, le retrait des éléments étrangers et la reprise des pourparlers », a ajouté Nicolas de Rivière. Paris était également en contact étroit avec ses partenaires de l'ONU pour encourager une reprise du dialogue entre Kinshasa et Kigali, facilité par l'Angola dans le cadre du processus de Luanda. Pour être adoptée, une résolution du Conseil doit recueillir au moins neuf votes favorables et aucun veto de la part des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, du Royaume-Uni ou de la France. La RDC accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d’agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle. Pour la RDC, le M23 est un groupe « terroriste » et toute forme de négociation est catégoriquement rejetée. Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s’étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises. Noël Ndong Notification:Non |