Afrique: le 38e sommet de l’UA s’ouvre sur fond de crises multiples

Jeudi 13 Février 2025 - 18:48

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Le coup d'envoi du 38e sommet annuel de l'Union africaine (UA) a été donné le 12 février à Addis-Abeba, en Ethiopie. Parmi les enjeux, la désigntion d'un nouveau président de la Commission pour succéder au Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Le conflit meurtrier au Soudan, la reprise de la guerre dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) avec un risque d'escalade régionale, la crise post-électorale au Mozambique, la menace terroriste persistante au Sahel... et six pays suspendus de l'organisation après une prise de pouvoir par des militaires, il y a longtemps que l'UA n'avait pas eu à affronter autant de défis.

Face à ces défis, les faiblesses de l'organisation régionale apparaissent encore plus criantes : manque de financements, querelles de leadership, rivalités entre blocs régionaux. Dans son discours inaugural, le 12 janvier, le président sortant de la Commission, Moussa Faki Mahamat, a répertorié les conflits et difficultés en cours et appelé les dirigeants à se ressaisir. « Cette situation est d'autant plus préoccupante que le multilatéralisme semble devoir faire face à de nouveaux défis et des coups de boutoir venus d'outre-Atlantique », a-t-il indiqué.

Ces dernières semaines, un vent de fronde a, d'ailleurs, soufflé au sein de l'organisation contre le Nigérian Bankole Adeoye, le commissaire Paix et Sécurité. Il a finalement été réélu à ce poste, mais on lui reproche d'avoir été absent depuis quatre ans sur des crises majeures telles que la guerre au Tigré, au Soudan et aujourd'hui dans l'est de la RDC.

En ce qui concerne le conflit à l'Est de la RDC, le ministre des Affaires étrangères kényan, Musalia Mudavadi, pense que l'UA peut jouer un rôle important pour le résoudre. « Nous allons avoir un nouveau président de l'Union africaine. Le président d'Angola va prendre le relais. En tant que représentant du Kenya, nous voulons lui apporter tout notre soutien, car il a joué un rôle déterminant dans la conduite du processus de Luanda, qui vise à instaurer la paix en RDC, tandis que le Kenya a facilité le processus de Nairobi. Je pense et nous pensons tous que c'est une bonne occasion pour rassembler les différentes factions et harmoniser le processus de Nairobi ainsi que celui de Luanda, afin de contribuer à la stabilité en RDC », a-t-il expliqué.

« Par ailleurs, notre président, en collaboration avec son homologue du Zimbabwe, qui préside la SADC, va rendre compte des travaux de la réunion sur la RDC qui s'est tenue à Dar es Salam », a ajouté le ministre kényan des Affaires étrangères.

 

Yvette Reine Boro

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