Justice : Armel Bazonzama, un tueur atypique

Mercredi 2 Juillet 2014 - 11:45

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Le tueur en série avait créé la psychose parmi les citoyens des quartiers sud de Brazzaville, suite à la découverte successive de huit corps dénudés, sans vie, de jeunes femmes, entre février 2009 et août 2010. Armel Bazonzama qui abusait sexuellement des corps de ses victimes a plaidé coupable lors de son procès, le 1er juillet devant la cour d'appel. Il a été condamné à la peine de mort.

« Il épiait généralement sa victime à l’arrêt de bus. Après avoir gagné sa confiance, il l’accompagnait et l’attaquait par surprise dans une zone peu fréquentée, l’étreignant à mort. Il lui ôtait ses vêtements et abusait de son corps sans vie », expliquait le porte-parole de la police le 30 août 2010, au lendemain d’une reconstitution des faits sur les lieux des crimes avec Armel Bazonzama, alias Ngouabi.

La liste des victimes de cet assassin atypique, livrée en son temps par la police, est longue : Lady Chadrel Massoumou (29 ans), Prisca Mapengué, Florence Louyindoula (20 ans), Ange Ngouongou (20 ans), Sarah Boukatouka (28 ans), Mercia Bakatoula (18 ans), Lydia Carole Matsarissa (22 ans), etc. Des meurtres perpétrés entre février 2009 et août 2010.

Le présumé tueur en série des quartiers sud de Brazzaville était détenu depuis près de quatre ans à la maison d’arrêt centrale de Brazzaville. Un procès avait été annoncé courant 2011 par le parquet général près la cour d’appel de Brazzaville mais n’avait pas eu lieu. Entre-temps, d’autres affaires, à l’instar de celle du 4 mars, avaient ravi la vedette à l’affaire Ngouabi.

Le procès organisé mardi a permis de lever le voile, entre autres, sur les motivations réelles et les complices de ces assassinats que la rumeur considérait, à raison, comme des crimes rituels (Lire notre reportage sur le procès).

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Armel Bazonzama à la barre le 1er juillet