Réduction de la mortalité maternelle : des progrès réalisés en Afrique menacésMercredi 9 Avril 2025 - 17:00 Les Nations unies soulignent le risque d'un recul majeur alors que des coupes budgétaires sans précédent dans l'aide humanitaire se multiplient à travers le monde. Intitulé "Tendances en matière de mortalité maternelle", le rapport des Nations unies indique une baisse mondiale de 40 % des décès maternels entre 2000 et 2023, attribuable à un meilleur accès aux services de santé essentiels. Mais les progrès ont ralenti depuis 2016. Ce rapport paraît au moment où les coupes budgétaires dans l'aide humanitaire affectent gravement les services de santé essentiels, obligeant les pays à réduire les soins vitaux pour les mères, les nouveau-nés et les enfants. Ces coupes ont entraîné la fermeture d'établissements, la réduction des effectifs de personnel soignant, et la rupture des chaînes d'approvisionnement en fournitures et médicaments essentiels, tels que les traitements contre les hémorragies, la pré-éclampsie et le paludisme, qui sont les principales causes de mortalité maternelle. Le rapport met aussi en évidence les inégalités persistantes entre les régions et les pays, ainsi que les progrès inégaux. L'Afrique subsaharienne a ainsi réalisé des progrès significatifs, et a été l'une des trois seules régions, avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, et l'Asie centrale et du Sud, à connaître une baisse significative après 2015. Confrontée à des taux de pauvreté élevés et à de multiples conflits, l'Afrique subsaharienne comptait encore pour environ 70 % du nombre de décès maternels dans le monde en 2023. Et près des deux tiers des décès maternels dans le monde surviennent aujourd'hui dans des pays en situation de fragilité ou de conflit. Le Tchad et la Centrafrique sont les pays où le risque de décès est le plus élevé (1 sur 24), suivis du Nigeria (1 sur 25), de la Somalie (1 sur 30) et de l'Afghanistan (1 sur 40). Des investissements urgents sont nécessaires pour prévenir la mortalité maternelle. Sans mesures urgentes, les agences onusiennes prévoient de graves répercussions pour les femmes enceintes dans de nombreux pays, en particulier dans les zones de crise humanitaire où le taux de mortalité maternelle est déjà alarmant. Noël Ndong Notification:Non |