Travaux publics : plus de deux milliards FCFA pour aménager la route Mila-Mila-frontière du Gabon

Les travaux y relatifs ont été lancés récemment dans le district de Louvakou par le ministre de l’Équipement et des travaux publics, Émile Ouosso, en présence des autorités départementales.

Cet axe, facteur d’union et de brassage des peuples, a pour vocation de favoriser les échanges entre le Congo et le Gabon. Il est une réponse aux revendications formulées par les populations de cette partie du pays. La construction de cette route va désenclaver les districts de Nyanga, de Kibangou et de Louvakou, grands bassins de production, en les reliant à Dolisie, le chef-lieu du département du Niari.   

 Inscrite parmi les routes d’intérêt sous régional à bitumer, cette route intègre les projets du programme prioritaire du Congo, conformément au plan directeur consensuel des Transports en Afrique centrale (PDCTAC). Et conformément aux études de faisabilité confiées au bureau d’études CIRA, le bitumage de cette route sera réalisé grâce à un co-financement tripartite de la Banque africaine de développement (BAD), du Congo et du Gabon.

« La connexion de cette route à la route nationale n°1 (Brazzaville-Pointe-Noire) à partir de Dolisie va completer le corridor Libreville-Brazzaville essentiel dans la concrétisation de la vocation de pays de transit du Congo », a souligné le directeur général des Travaux publics, Blaise Onanga, à l’occasion du lancement des travaux.

Selon lui, un accord de prêt pour le bitumage de la première section, Dolisie-Kibangou longue de 93 km, a été signé en janvier dernier avec le Fonds africain de développement.  Par ailleurs, la réalisation de la route Mila-Mila-Kibangou-Nyanga-frontière du Gabon est mise en œuvre par un protocole d’accord technique. Sa coordination est assurée par un comité de pilotage composé des ministères des Finances, de l’Économie forestière et des Travaux publics. Le contrôle technique est quant à lui assuré par le Bureau de contrôle du bâtiment et des travaux publics (BCBTP).

Les travaux envisagés pour une durée de douze mois portent sur le dégagement de l’emprise sur 15 à 20 mètres de chaque côté de la route, d’aménagement de la plateforme par reprofilage lourd, de rechargement en matériaux sélectionnés et le couronnement de la chaussée à la latérite de 12 à 15 cm d’épaisseur après compactage.

La largeur de la chaussée sera de 10 mètres, avec fossés divergents tous les  100 mètres, tandis que la pente admissible envisagée pour cette route est de 6%, conformément aux normes forestières, a indiqué le directeur général des travaux publics.