Médias : FFJ ravive le souvenir de Bapuwa MwambaMardi 8 Juillet 2014 - 19:53 Le directeur exécutif de l'association, Désiré-Israël Kazadi, à la tête d’une délégation de l’organisation, a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de ce journaliste assassiné il y a huit ans. L’association de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), s’est souvenue de l’assassinat, il y a huit ans, de Bapuwa Mwamba, journaliste indépendant de la RDC. Le directeur exécutif de cette ONG, qui a conduit, le 7 juillet, une délégation de FFJ afin de déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de ce professionnel de médias, a rappelé les qualités de ce journaliste. Désiré-Israël Kazadi a conseillé aux autres membres de la profession de s’inspirer du professionnalisme de Bapuwa Mwamba qu’il a considéré comme une plume à la fois alerte et indépendante. Bapuwa, note-t-on, a été assassiné dans la nuit du 7 au 8 juillet 2006 par des individus non identifiés à son domicile de Kinshasa. Ce crime a unanimement été condamné par la profession au niveau national que par les organisations professionnelles internationales. Dans son dernier article publié dans le quotidien Le Phare et ayant comme titre « Pourquoi la transition est-elle bloquée au Congo ? », le journaliste décrivait les tensions politiques à la veille des élections générales de 2006 et dénonçait « l’intolérance politique et les intimidations policières ». Selon FFJ, des témoignages laissaient entendre que Bapuwa confiait à certains de ses collègues avoir reçu des menaces de mort par téléphone quelques semaines avant son assassinat et a été victime, depuis son retour au Congo, de deux autres attaques. Ancien correspondant de Jeune Afrique Économie à Paris, le journaliste était, en effet, rentré à Kinshasa en octobre 2005 et travaillait pour plusieurs journaux de la capitale, notamment Le Phare. L’assassinat de Bapuwa survenait huit mois après celui du journaliste Franck Ngyke Kangundu et de son épouse, Hélène Mpaka, le 3 novembre 2005. « Depuis lors, bien d’autres journalistes ont été assassinés pour le travail dont le dernier est Kennedy Muliwavyo, tué sur un front militaire alors qu’il s’y trouvait en reportage. Trop c’est trop. La profession d’informer est la plus périlleuse en RDC où certains journalistes carrément ont opté pour d’autres métiers au regard d’incessants risques auxquels ils sont souvent exposés », a déclaré Désiré-Israël Kazadi. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Le journaliste Bapuwa Mwamba |