Économie nationale : le Congo affiche un taux de croissance de 9,1% en 2014

Jeudi 17 Juillet 2014 - 19:13

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Nonobstant quelques faiblesses enregistrées dans certains secteurs d’activités, de manière globale, les perspectives macroéconomiques du Congo s’annoncent favorables en 2014, avec un taux de croissance estimé à ce jour à 9,1%, contre 12,1% prévu auparavant, et 4,3% enregistré l’année précédente

Cette croissance macroéconomique du Congo a été relevée par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) le 17 juillet, à l’occasion de sa session du Comité monétaire et financier, tenue sous la direction du ministre de l’Économie, des Finances, du Plan, du Portefeuille public et de l’Intégration, Gilbert Ondongo. Au terme de cet examen, il ressort que la situation macroéconomique du Congo s’est nettement améliorée au titre de cette année, avec un taux de croissance placé à ce jour à 9,1%, pour une prévision attendue de 12,%, contre 4,3% enregistré en 2013. Cette amélioration est tirée de la vigueur du secteur non pétrolier, dans un contexte du repli de la production pétrolière.

Examinant la situation monétaire nationale du pays au deuxième trimestre 2014, les membres du comité monétaire ont également noté une évolution non négligeable, mais contrastée, car caractérisée par le repli de 2,3% de la masse monétaire, de 12,4% des avoirs extérieurs nets ainsi que le bond de 49,5% du crédit intérieur net. Cette évolution a hissé le taux de couverture extérieure de la monnaie au titre de cette année à 101,5%, contre 101,6% enregistré un an auparavant.

La situation bancaire a connu, elle aussi, une évolution satisfaisante, aussi bien au niveau des dépôts, des crédits que du respect des normes prudentielles.

S’agissant du marché monétaire, ont été relevées l’absence de transactions et d’injections de liquidités au titre du guichet A, et l’augmentation des injections au guichet B, à moyen terme, ponctuées par un manque de transactions interbancaires. Le taux directeur lui, est revenu de 3,25 à 3,15%.

Une embellie macroéconomique redevable à plusieurs secteurs d’activés

Dans le secteur primaire, d’après le Comité monétaire et financier, l’activité qui a influencé ce taux de croissance a été dominée par la poursuite du repli de la production pétrolière, l’évolution de l’activité forestière, marquée par une bonne orientation de la producteur de grumes, les faible performances des exportations ainsi que la relance de la production du cacao. Cette même avancée a été constatée dans le secteur secondaire, dont l’activité a été dominée par le dynamisme de la branche brassicole, la bonne tenue de l’industrie sucrière, l’évolution de l’offre de l’énergie et la consolidation des activités du bâtiment et des travaux publics. Le secteur tertiaire, lui aussi, a été performant avec les trafics maritime, routier, ferroviaire, aérien et fluvial, appuyés par le commerce général qui a pris de l’essor. 

Sur le front des prix, il a été enregistré un ralentissement des tensions inflationnistes en mars 2014, porté à 0,7%, contre 1,1% au cours de la même période de l’année 2013. Ce, grâce à l’amélioration de la fourniture en énergie électrique et la modération des prix internationaux des denrées alimentaires.

Au plan international, le Comité monétaire et financier a relevé que la situation économique mondiale s’est aussi améliorée au cours du premier trimestre 2014. Le rythme de croissance s’est renforcé dans les économies avancées au détriment des principales économies émergentes. C’est dans ce contexte que le FMI a revu légèrement à la baisse sa prévision de croissance mondiale au titre de cette même année, de 3,7% à 3,6%, comparablement à l’année précédente avec 3,0%.

Firmin Oyé