RDC : augmentation des cas de violations de droits de l’HommeMercredi 23 Juillet 2014 - 19:38 Neuf cas de plus ont été enregistrés par rapport au mois de mai 2014 et les provinces les plus touchées restent celles de l’est de la RDC. Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) a rendu publiques les statistiques liées à la violation des droits de l’Homme en République démocratique du Congo (RDC) pour le mois de juin. Au total deux cent seize cas de violations des droits de l’Homme ont été enregistrés sur le territoire de la RDC contre deux cent neuf au mois de mai. Dans l’est du pays, les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu sont respectivement passées de soixante et un à quatre-vingt-huit et de cent trente-trois à cent soixante quatorze cas entre mai et juin. Dans la partie occidentale, il a été enregistré une augmentation du nombre de violations et de victimes passant de trente-quatre à quarante-huit violations et de cinquante-cinq à cent vingt-sept victimes Sur l’ensemble de la République, le BCNUDH fait état de six cent six victimes qui ont résulté des violations contre cinq cent soixante-dix-sept en mai. L’ensemble des agents étatiques aurait été responsable d’environ 55% du nombre total des violations des droits de l’Homme enregistrées par le BCNUDH en juin. Le nombre de violations des droits de l’Homme commises par des agents étatiques au cours de ce mois a également connu une augmentation par rapport au mois de mai, passant de cent quatre à cent dix-huit violations et de cent quatre vingt-dix-huit à deux cent dix-sept victimes. Implication des agents étatiques Parmi les agents étatiques, le BCNUDH relève l’implication des militaires des Forces armées de la RDC et des agents de la Police nationale congolaise, qui auraient été responsables respectivement d’environ 25 % et 23 % du nombre total des violations des droits de l’Homme en juin 2014. Les combattants des groupes armés seraient responsables de quatre-vingt dix-huit violations des droits de l’Homme, soit environ 45% du nombre total de violations des droits de l’Homme enregistrées. Parmi les groupes armés, les combattants du Front de résistance patriotique de l’Ituri et ceux des groupes Maï Maï, tous confondus, seraient responsables du nombre le plus élevé de violations commises par des groupes armés durant le mois de juin. Les FRPI seraient responsables de vingt-trois violations et trente victimes représentant environ 11% du nombre total de violations des droits de l’Homme, et les combattants Maï Maï, tous groupes confondus de vingt et une violations et cent vingt-quatre victimes, environ 10% du nombre total de violations. Outre les violations des droits de l’Homme, le BCNUDH a aussi enregistré une diminution des cas de violences sexuelles. Le nombre de victimes est passé de quatre-vingt quatorze au mois de mai à cinquante-cinq au mois de juin. La majorité des cas de violence sexuelle rapportés ont été commis dans la Province Orientale (vingt-neuf victimes). Les principaux auteurs de ces violences sexuelles auraient été les combattants des groupes armés, en particulier les combattants Maï Maï Simba/Lumumba. Jeannot Kayuba |