Inga 3 : les prochaines étapes clairement identifiées

Samedi 26 Juillet 2014 - 14:45

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L’exercice a été fait au cours de la réunion tenue à Kinshasa entre le gouvernement et les trois candidats développeurs restés en lice, qui a permis de constituer une base de données pour la constitution de l’appel d’offres sur le projet.

Le gouvernement, ses différents partenaires dans le projet Inga 3 et les trois candidats développeurs restés en lice ont clairement identifié les prochaines actions à mener dans le cadre de ce projet qui incarne un grand rêve pour le peuple congolais et son pays. C’était au cours des travaux de l’atelier technique d’échange d’informations organisé du 22 au 24 juillet au Grand Hôtel Kinshasa, dans le cadre de la poursuite du processus de sélection d’un partenaire privé pour la réalisation du projet Inga 3, qui ont mis le cap vers la réalisation de ce projet.

Parmi les étapes à réaliser, les différentes parties prenantes à ce projet ont notamment retenu la mise en place d’un cadre d’échanges entre la RDC et la République sud-africaine, tel qu’envisagé lors des réunions de Pretoria de février 2014, et la mise à disposition d’une plate-forme destinée à faciliter les échanges du groupe de travail. Elles ont également décidé de la tenue des réunions d’échanges du « groupe consultatif » afin de traiter les points en suspens ainsi que l’établissement d’un programme détaillé pour la finalisation du document de consultation, visant l’envoi dudit document de consultation aux candidats d’ici la fin du mois de septembre 2014.

Finaliser le document de consultation

Au cours de ces travaux, des entretiens de trois heures avec chacun des candidats développeurs participants ont permis de recueillir des informations-clés permettant d’alimenter la finalisation du document de consultation.

Ces échanges entre les différentes parties prenantes au projet ont tourné autour de quatre thèmes essentiels. Il s’est agi de la situation du projet (fiscalité, contrat d’achat et de vente d’énergie, établissement de l’Agence de développement et de promotion du site d’Inga « Adepi »), et de la structuration (financement public, contrats de construction, participations de la RDC et de l’Afrique du Sud au capital de la Société de projet « SPV »). Les discussions ont également porté sur le processus de sélection du développeur du projet ainsi que sur les études complémentaires.

Une réunion des parties prenantes a, par ailleurs, été tenue, en l’absence des candidats développeurs, leur permettant d’identifier et de discuter sur un certain nombre de points en suspens. C’était l’occasion pour le « groupe consultatif » de se retrouver pour la première fois, marquant ainsi le début d’une collaboration future.

Un projet intégrateur pour l’Afrique

La clôture de ces travaux et la conférence de presse qui a suivi ont permis au ministre des Ressources hydrauliques et Électricité (RHE), Bruno Kapandji Kalala, de souligner l’importance du projet Inga pour le développement de la RDC et de l’Afrique. « Inga a été retenu comme un projet phare de l’Afrique au sommet d’Abuja, au Nigeria. Il a été recommandé aux responsables africains de mener un plaidoyer en faveur de ce projet dans tous les sommets et rencontres sur le plan international », a-t-il expliqué. D’ailleurs, ce projet a récemment été présenté à une rencontre à Istanbul, en Türkiye, par le coordonnateur de la Cellule de gestion d’Inga 3, l’ingénieur Barnard Diayele, où il a obtenu des réactions rassurantes des participants.

Bruno Kapandji a notamment insisté sur le respect des engagements pris entre la RDC et l’Afrique du Sud, de livrer de l’électricité d’Inga 3 en octobre 2020. Pour respecter ces échéances et honorer tous ses engagements, la RDC attend, a expliqué le ministre, le candidat développeur qui va lui proposer les meilleures offres possibles sur le plan financier, technique et managérial ainsi que sur le respect des délais. Il s’agit de la pose de la première pierre en 2015 et l’offre des premiers mégawatts en 2020.

Pour rassurer sur les attentes de la RDC, notamment sur la qualité des ouvrages, le ministre des RHE a souligné l’utilisation des cabinets de premier ordre sur le plan mondial. « Des précautions techniques que nous prenons vont nous éviter ce que nous avons connu dans le passé en matière d’infrastructures », a rassuré Bruno Kapandji.

Le ministre qui a insisté sur le caractère intangible du site d’Inga comme propriété du peuple congolais a noté quelques avantages qui contribuent à la réduction du risque pour les parties prenantes au projet. Bruno Kapandji a notamment souligné que la RDC est redevenue fréquentable et possède des institutions démocratiquement élues, avec un gouvernement qui exécute un programme dont les résultats sont palpables. La présence d’un acheteur crédible et solvable ainsi que la loi sur la libéralisation du secteur de l’électricité sont également à mettre dans ce nombre.

Les ateliers de Kinshasa, note-t-on, avaient pour premiers objectifs, de recueillir un ensemble d’informations et d’observations de la part des candidats de nature à permettre la finalisation du document de consultation sur la base duquel les trois candidats en lice pour l’attribution du projet seront invités à remettre leur offre dans le cadre de la procédure de sélection. Ces travaux devraient également préfigurer les étapes à venir afin  de permettre la pose de la première pierre du projet en octobre 2015 et la production des premiers MW en octobre 2020.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le coordonnateur de la CGI3, les ministres des Affaires foncières, des RHE, et de l'Environnement ainsi que le secrétaire général des RHE, lors du lancement de l'atelier