Affaire Marcel Ntsourou : certains accusés clament "avoir rendu une visite de courtoisie à Ntsourou "Samedi 16 Août 2014 - 10:00 Depuis plus d'un mois, le procès sur l'affaire dite "Ntsourou" sur son cours avec les auditions des différents accusés par le juge. Le 13 août, le tour est revenu, entre autres, à l’accusé Mbani Saya qui a déclaré que Marcel Ntsourou est son frère car de l'ethnie Téké comme lui. C'est à ce titre qu'il lui rendait visite à son domicile, même après sa sortie de prison. Ils ont une relation de chef et collaborateur. Après son intervention, la cour criminelle et le ministère public l’ont interrogé sur ses motivations au domicile de l’ex-colonel Marcel Ntsourou initiées par le colonel Jonathan Mbaya ; la position de Ntsourou qui s'était constitué en résistant ; l’hébergement d’un fugitif recherché par les services de police et tout ce qui a été véhiculé par les médias au sujet de l’ancien secrétaire adjoint du conseil national de sécurité. L’accusé Mbani Saya a affirmé que le colonel Jonathan Mbaya l'avait chargé de demander à Marcel Ntsourou si ce qu’il écrivait dans les journaux n'augurait pas quelque chose. «Tout le monde lit les journaux, je suis le frère de Marcel Ntsourou je n’ai pas une analyse à faire sur ses écrits », avait répondu Mbani Saya avant d’ajouter : « Le jour que j’ai rendu visite à Marcel Ntsourou à son domicile, il y avait moins de dix personnes, je ne pense pas qu’il se constituait en résistant». D’autres accusés ont aussi été entendus à savoir : Giscard Mbouala Ati, arrêté le 16 décembre au domicile de l’ex-colonel Marcel Ntsourou ; Laurent Ulrich Mouanga, un civil habitant à Pointe-Noire ; Herman Etou, sergent-chef de la police ; Karl Mbani Onouango, militaire au grade de Lieutenant évoluant au 1er régiment de génie civil, également cousin de Marcel Ntsourou ; Éminence Bienvenu Ngouloubi ; Armand Bienvenu Yahoue ; Benjamin Okouya et Roland Dieudonné Mbani. L’accusé Giscard Mbouala Ati avait déjà été entendu le 20 mars 2014 par le procureur de la République. Il n'a pas reconnu ses propos du 11 juillet 2014 accusant le procureur de la République non seulement de lui avoir mis les menottes mais de disposer d’une arme dans son bureau le jours de cette audition. Le président de la cour, Christian Oba, lui a rappelé ses déclarations du 11 juillet, lui rappelant que le tribunal n'était pas un lieu de mensonge. L’accusé Herman Etou a déclaré que son arrestation fait suite au refus de sortir de la zone circonscrite par la force publique le 15 décembre. Les avocats de la défense qui se sont exprimé ont indexé les mauvaises méthodes de la Force publique qui, selon eux, a empêché certains individus de sortir afin de les palcer dasn une situation compromettante. C'est ainsi qu'il ya eu concentration de gens, surtout des jeunes, au domicile de Marcel Ntsourou. Ils ont également démontré le manque de preuves qui font de leurs clients des auteurs de crimes. La police avait-elle un ordre de mission pour exécuter cette tâche ? Telle était la question finale des avocats de la défense. Des accusés qui s'étonnent d'être devant la barre Le 14 août d'autres accusés ont été entendus, notamment le capitaine Marcelin Ngalouo, militaire à la direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP) depuis 2006, classe 1998. Son arrestation a eu lieu le 7 janvier 2014. Parmi eux, figurent, Papy Malonga, policier arrêté à son domicile à Mpila le 14 janvier; Emerancy Maba, sergent-chef militaire au 1er régiment d’artillerie sol-sol arrêté le 14 janvier 2014 et l’accusé Raphael Nsah et les deux autres : Laurel Grace Madzou et Roméo Ondongo qui n’ont pas été entendus à cause de leur maladie mentale. D’après les déclarations de l’accusé Marcelin Ngalouo, il ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Il connaît l’ancien secrétaire adjoint du conseil de sécurité Marcel Ntsourou comme chef militaire. L’évènement du 16 décembre s’est déroulé au moment où il se trouvait à son poste à la DGSP. Il s’est présenté devant la barre à cause de son nom cité par l’accusé Nestor Andzouana dans ses déclarations que le capitaine reconnaît avoir hébergé avant que ce dernier trouve refuge avec sa famille à Gamboma en juillet. L’accusé Emerancy Maba a déclaré être à son poste le 16 décembre jusqu’à 15 h. Il s’est dit étonné des faits qui lui sont reprochés, tels que l’aide et l’assistance à Marcel Ntsourou ; association des malfaiteurs; atteinte à la sureté de l’État. Il a affirmé avoir déserté son domicile quelques jours après l’événement parce qu’il se sentait en insécurité. « Je fréquente le domicile de l’ex-colonel Marcel Ntsourou à cause des liens de parenté avec sa femme. J’avais trouvé refuge dans une maison en chantier à Makabandilou dans la partie nord à cause d’une visite de nuit par des inconnus à mon domicile comme me l’avait rapporté ma femme ». Son avocat a rappelé à la cour ses prestations rendues à son service les deux jours du 15 et 16 décembre jusqu’à 15 heures. Et au président de la cour de répliquer : «même si les faits se passent le 15 et 16 décembre, les préparations peuvent être antérieures».
Lydie Gisèle Oko |