Épidémie d’Ébola: la population du Kasaï Oriental en alerte maximale

À peine déclarée dans la Province de l’Équateur, précisément dans le secteur de Djera, en territoire de Boende (Province de l’Équateur), la fièvre hémorragique d’Ébola est déjà fort redoutée en Province Orientale où la population serait au bord de la panique. Des sources sur place font état de la psychose qui gagne les esprits en raison de la proximité de la Province Orientale avec celle l’Équateur. La cité de Lomela, porte d’entrée de la province, serait dans un état d’alerte maximal autant que le reste de cette juridiction comme en témoigne la synergie mise en branle entre les autorités politico-administratives afin de prémunir la population contre ce virus mortel. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la réunion d’urgence convoquée, le 23 août, qu’a présidée par le gouverneur intérimaire Honoré Mutombo Bamuanya et au cours de laquelle un train de mesures avaient été prises.         

Tout en appelant la population au calme, l’autorité provinciale s’est donné l’option d’informer correctement la population sur les caractéristiques de cette maladie et sur les moyens de la prévenir. Aussi a-t-elle invité les medias, les leaders communautaires, les bourgmestres de toutes les communes et les maires à veiller à la sensibilisation de la population sur le danger que représente le virus d'Ébola et comment y faire face. La population a été exhortée à se rendre immédiatement dans un centre de santé le plus proche dès la manifestation des premiers symptômes liés à cette maladie (vomissements, fortes fièvres et maux de tête) pour une prise en charge médicale efficace. L’occasion était également belle de rappeler les règles élémentaires d’hygiène auxquelles est astreinte la population du Kasaï Oriental. Il s’agit notamment de se laver les mains à l’eau propre, au savon ou à la cendre avant de manger ou après avoir été à la toilette. Il lui est également interdit de manipuler les corps de personnes mortes de maladie suspecte et de ne pas consommer la chair des bêtes mortes dans des circonstances non connues.

Rappelons que deux des huit cas de fièvre mortelle enregistrés dans la Province de l’Équateur et ayant fait l'objet de tests se sont révélés positifs au virus d'Ébola. D’où la peur qui gagne actuellement la Province Orientale voisine craignant une propagation de la maladie sur son entité.