Be Color : Patrick Sivi ne jure que par le kata

C’est sur une note de mode que commençait le week-end à l’Institut français la semaine dernière. C’était à la faveur du défilé qui donnait à voir une quarantaine de modèles conçus par Patrick Sivi. Mais plus que tout, le 13 septembre, c’est le kata, nom local du fichu ou foulard noué sur la tête porté en complément vestimentaire, mieux comme accessoire quasiment indissociable au boubou ou assorti à la camisole en pagne qui menait la danse. Vu sur tous les modèles féminins, à l’exception de la mariée, cette coiffure commune s’est accommodée à toutes les tenues noir et blanc de la fameuse collection Be Color.

Patrick Sivi a donné la preuve par neuf que le kata peut faire l’affaire en toute occasion, ou plutôt fait bien l’affaire quel que soit le vêtement porté. En effet, noué presque chaque fois de la même manière sur le côté en partant de la base du crâne, le kata était porté par certains modèles bien haut de sorte qu’il ne pouvait passer inaperçu. Assez inhabituel de voir le kata accessoirisé avec un pantalon, une combinaison, une salopette, un bermuda, une jupe, mini ou longue. Plus fort encore avec des ensembles tailleurs jupe ou pantalon jusqu’à la robe de soirée pailletée ! Pour le styliste, c’était la touche africaine intégrée exprès à ses tenues variées à porter en diverses occasions.

Peu importe que l’on ait choisi de prendre l’air dans une mise décontractée, tout ce qu’il y a de plus relax comme un mini-short, Patyrick Sivi a trouvé le moyen de faire passer le kata. Et encore quitte à rehausser cette toilette d’apparence sobre au départ, il joue avec des effets de transparence. Voilà qu’avec le jeune styliste, c’est entre l’organza et la dentelle qu’il y a lieu de faire chic et stylé même le week-end. Ainsi donc, jouant moins sur la carte de la couleur, le noir et blanc ou encore le gris quelquefois était à l’honneur, Be color n’a pas lésiné sur les coupes et les formes. Bien subtil qu’à partir de tissus simples, parfois du pagne noir et blanc, ennobli par un mélange avec de la dentelle ou de l’organza, il a donné un brin de classe à ses tenues, même celles censées être les plus simples à première vue.