Opinion
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Remise à platMardi 7 Octobre 2014 - 12:30 Il est bien vrai que les élections locales ne furent pas exemplaires et que de multiples dysfonctionnements ont été constatés en divers points du territoire, tout particulièrement dans les grandes villes. Mais comment pourrait-il en aller autrement lorsque l’on compte jusqu’à trente ou quarante listes de candidats dans bon nombre de circonscriptions ? La classe politique, toujours prompte à accuser les autorités de laxisme, de passivité, de volonté manipulatrice, ferait bien de se regarder dans la glace et de s’interroger sur les conséquences désastreuses que son propre laisser-aller a provoquées dans la mise en place du processus électoral. Même si l’administration n’est pas exempte de défauts et, d’ailleurs, les reconnaît, c’est cette même classe qui se trouve pour l’essentiel à l’origine des problèmes matériels ayant marqué ce scrutin. Majorité et opposition mêlées, elle a laissé des milliers de candidats se présenter de façon anarchique sans se préoccuper le moins du monde de mettre de l’ordre dans ses rangs, ce qui, d’une part, a rendu le scrutin incompréhensible pour les électeurs et d’autre part a suscité des problèmes matériels insolubles dans le temps imparti. Il est temps de tirer les leçons que ces élections portent en elles, de remettre à plat un système qui manque manifestement de rigueur et favorise la multiplication de candidatures artificielles. Faute de le faire, ici et maintenant, notre pays risque de dériver sur le chemin de la démocratie qu’il a choisi de suivre au lendemain de la terrible guerre civile de 1997-1998. Alors qu’il se transforme en profondeur en accédant au développement durable, le Congo pourrait s’enliser dans un magma politique pire que celui généré par la Conférence nationale souveraine de 1991. Il n’appartient évidemment pas à de simples observateurs de la scène publique de dire ce qu’il convient de faire pour résoudre les problèmes constatés lors des élections locales. Il leur incombe, en revanche, de démontrer à partir de leurs propres constatations que ces élections ont confirmé la nécessité de remettre à plat le dispositif démocratique sur lequel repose la liberté des citoyens. Ne pas le faire aujourd’hui serait porter une atteinte grave au devoir civique qui est le leur. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |