Assassinat de Laurent Désiré Kabila : l’Asadho et la VSV pour la mise en œuvre des recommandations de la Cadhp

Jeudi 15 Janvier 2015 - 17:15

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Les ONG appellent le gouvernement congolais à libérer les personnes concernées par ces dossiers, qui sont encore en détention à ce jour, et d’indemniser équitablement les victimes pour tous  les préjudices subis.

Dans un communiqué conjoint publié le 15 janvier, l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho) et la Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV) ont salué la décision prise par la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp), relative au dossier des condamnés de l’assassinat de l’ancien chef de l’État de la  RDC, Laurent Désiré Kabila. C’était lors de sa cinquante-quatrième session ordinaire tenue du 22 octobre au 05 novembre 2013 à Banjul, en Gambie.

Après examen  de cette affaire,  note-t-on, la Cadhp a déclaré la plainte des condamnés recevable et fondée. Cette commission a, de ce fait, demandé  à la RDC de mettre en œuvre les dispositions du décret-loi n° 019 du 23 aout 1997 portant institution d’une Cour d’ordre militaire en pleine conformité avec les normes de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples en matière de procès équitable. Elle a également exhorté ce pays à prendre des mesures nécessaires à l’effet de faire relaxer les personnes encore détenues et de maintenir son moratoire sur la peine de mort conformément à la résolution de la Commission demandant aux États d’envisager une suspension de la peine de mort (1999).

Cette structure a également demandé à la RDC de lui rapporter par écrit dans les cent quatre-vingts jours de la notification de la présente décision, quant aux mesures entreprises à l’effet de la mise en œuvre de ces recommandations.

Les deux ONG de défense des droits de l’Homme établies en RDC ont, par contre, relevé qu’à ce jour, aucune de ces recommandations de la Cadhp a été mise en œuvre  par le gouvernement congolais. Ce qui les a amenées à l’exhorter à l’application de ces avis et de libérer les personnes concernées par ces dossiers et qui sont encore en détention à ce jour. Alors qu’il devra également, selon ces organisations, indemniser équitablement les victimes pour tous  les préjudices subis du fait des violations des droits de l’Homme.

Il est noté qu’au mois de janvier 2003, l’Asadho, en partenariat avec The international centre for legal protection of human right, avait reçu mandat des condamnés (Colonel Eddy Kapend, Prosper Kabumba, Nono Lutula...) aux fins  de saisir par plainte, le secrétariat de la Cadhp contre la RDC.

Il est également rappelé que la RDC fête, le 16 juin, le quatorzième anniversaire de cet assassinat. Des activités sont organisées partout dans le pays pour honorer la mémoire de ce président qui a chassé le maréchal Mobutu du pouvoir et qui n’a régné que pendant quatre ans.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Laurent-Désiré Kabila