Hydrocarbures : la réunion portant sur des prix fixés au Congo

La rencontre s’est fondée sur certains points essentiels, à savoir Le marché de pétrole au quatrième trimestre 2014, les indicateurs économiques, l’offre et la demande de pétrole, les perspectives du marché pétrolier du premier trimestre 2015, le prix des hydrocarbures.

En effet, l’extrait du communiqué final de cette réunion stipule que pour le marché de pétrole au quatrième trimestre 2014, très loin des prévisions des spécialistes, le baril du Brent daté s’est établi sur une moyenne de 76,6 dollars au quatrième trimestre 2014, en baisse de 25% par rapport au trimestre précédent, et finalement sur l’année à 98,7 dollars contre 108,7 dollars en 2013. Il a ouvert le trimestre à 94,6 dollars avant de le clôturer à 55 dollars. En dépit de la montée des tensions géopolitiques, les marchés pétroliers ont évolué sous l’impulsion d’indicateurs économiques instables, d’inquiétudes sur la politique pétrolière de l’Organisation des Pays exportateurs de pétrole(OPEP) et d’une production pétrolière abondante face à une faible demande.

 Les indicateurs économiques 

 les prévisions de taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2014 fixées à 3,4% par le Fonds monétaire international (FMI) ont été revues à la baisse de -0,3%. La Chine, en phase de croissance structurelle plus faible, et l’Europe en mal de reprise économique (avec un PIB de 0,1% au quatrième trimestre 2014) et sous la menace de stagflation et de chômage ont fait pression sur le marché pétrolier.

 L’offre et la demande de pétrole 

comparativement au trimestre précédent, l’offre et la demande mondiales de pétrole ont simultanément connu une augmentation. Au quatrième trimestre, l’offre mondiale de pétrole a atteint 94,2MBbl/j, en hausse de 0,5MBbl/j par rapport au trimestre précédent, suite à l’intensification dans les régions d’Amérique du Nord et du Sud de l’exploitation de pétrole de schiste, des sables bitumineux et des hydrocarbures en eaux très profondes. Au cours du même trimestre, la demande, estimée à 93,5MBbl/j, n’a augmenté que de 0,4MBb/j en raison du ralentissement sévère de la demande chinoise et des contractions économiques en Europe et au Japon. Dans un contexte d’offre excédentaire, la décision de l’Opep de maintenir inchangé son quota de production à 30 MBb/j jusqu’en juin 2015, alors que sa production était à 30,5 MBb/j, a accentué depuis le mois de novembre la plongée des prix de pétrole.

 Les perspectives du marché pétrolier du premier trimestre 2015 

Les sentiments baissiers persistants, identifiés depuis la fin du premier semestre 2014, ont continué à mettre la pression sur tous les bruts de référence, contribuant ainsi à réduire le prix du Brent daté de 39,6 dollars/Bbl en fin  2014. Dans cette situation de perspectives économiques dégradées, d’offre abondante d’hydrocarbures non conventionnels et d’absence de coordination entre les principaux producteurs de pétrole pour la préservation des gains de productivité, les analystes prédisent pour le premier trimestre 2015 un baril de Brent daté dans un intervalle compris entre 40 et 50 dollars.

 Des prix des hydrocarbures 

Les moyennes trimestrielles des prix fixés des hydrocarbures liquides produits au Congo, arrêtés au cours de la réunion des prix du quatrième trimestre 2014, se présentent comme suit :

• Djéno Mélange : 70,3 dollars par baril
• NkossaBlend : 72,1 dollars par baril
• Nkossa Butane : 58,5 dollars par baril
• Nkossa Propane : 31,9 dollars par baril

Les moyennes trimestrielles des différentiels des prix des bruts congolais sont les suivantes :

• Djéno Mélange : -3,8 dollars par baril, par rapport au Brent daté
• Nkossa Blend : -0,6 dollars par baril, par rapport au Brent daté
• Nkossa Butane : +7,8 dollars par baril, par rapport au Butane North West Europe
• Nkossa Propane : -0,1 dollars par baril, par rapport au Propane Mont Belvieu.

La moyenne trimestrielle des prix fixés des hydrocarbures lors de la réunion des prix du quatrième trimestre 2014 est de 70,1 dollars par baril pour un différentiel de -2,8 dollars par baril. S’exprimant ainsi à l’occasion de cette réunion, André Raphael Loemba a exhorté aux participants à plus de détermination au travail. « Chacun dans son camp, nous allons continuer à travailler, nous ne dévions pas baisser les bras mais  nous devons rester vigilant et continuer à beaucoup produire afin que nous nous soyons des vainqueurs » a-t-il déclaré.