Assistance humanitaire : le Projet Lisungi à la rescousse des menages vulnérables de Pointe-Noire

Mardi 17 Février 2015 - 16:00

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La campagne d’information, de sensibilisation et d’identification des ménages éligibles au Projet Lisungi-Système de filets sociaux a été lancé le 16 février à la mairie du 2e arrondissement Mvou-Mvou à Pointe-Noire, en présence de Prosper Bouity, administrateur-maire de Mvou-Mvou.

Le programme Lisungi qui fait partie du Plan national d’action sociale (PNAS) vise à mettre en place les piliers essentiels d’un programme national de filets sociaux et un programme pilote de transferts monétaires pour améliorer l’accès aux services de santé et d’éducation des enfants des ménages les plus pauvres dans les départements participants.

Les ménages cibles sont les ménages dont les revenus par tête se situent sous le seuil de pauvreté alimentaire soit 16.972,5/mois. Le projet assistera au cours de sa première phase 5.000 de ces ménages incluant une femme enceinte et /ou des enfants âgés de 0 à 14 ans et 1.000 personnes âgées de 60 ans ou plus, qui habitent dans ces ménages. À Mvou-Mvou par exemple, les quotas des ménages cibles et bénéficiaires sont : 913 ménages à identifier par chaque comité local pour 267 ménages éligibles au paiement (estimation ménages pauvres). 222 ménages à identifier par chaque comité local pour 42 ménages éligibles au paiement (estimation personnes âgées). Les potentiels bénéficiaires du projet seront identifiés par un comité local et seront enregistrés dans le système d’information qui alimentera le registre social du système de filets sociaux. Ensuite, les administrateurs du programme évalueront les caractéristiques socio-économiques des ménages enregistrés pour préparer la liste des bénéficiaires des transferts monétaires.

Prosper Bouity, administrateur maire de Mvou-Mvou s’est réjoui du choix porté sur son arrondissement appelé à piloter le projet au niveau de Pointe-Noire, une oeuvre du ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité. Il a  par ailleurs, insisté sur le bon choix des personnes chargées d'identifier les ménages pauvres.

De son côté Alfred Kiakouama, coordonnateur du  projet a rappelé le contexte et le but principal du projet qui s’inscrit, a t-il dit dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale d’action sociale (PNAS) et répond à ces orientations stratégiques du PND 2012-2016, à savoir la promotion de l’inclusion sociale, l’équité et  une réduction de la pauvreté « Le programme Lisungi fait partie de l’acte 2 de la PNAS qui porte sur les transferts sociaux, notamment monétaires. Il vise à donner aux ménages très pauvres un minimum vital devant permettre à ces ménages de subvenir aux besoins alimentaires, notamment en envoyant les enfants à l’école ou en facilitant l’accès de ces derniers aux services de santé ».

Quant au mode de transferts de ces allocations, il a dit que ces fonds seront versés mensuellement comme suit : une prestation fixe par ménage d’une valeur de 10.000fcfa, une prestation variable de 5.000 fcfa par enfant, soumis aux conditionnalités (maximum trois enfants par ménage), une prestation aux personnes âgées de 10.000 fcfa par personne âgée).

De son côté Anasthasie Ossangatsama, directrice générale de la Solidarité, a signifié le Comité communautaire de ciblage, l'un des organes d’exécution du projet :  Il  est la structure opérationnelle du projet au niveau du quartier et du village. Il participe aux activités de pré identification  et de présélection  des ménages, enregistre les plaintes formulées par les communautés, fait le suivi à domicile des bénéficiaires, assure leur accompagnement social, s’assure que les paiements des bénéficiaires sont versés, que les bénéficiaires (enfants, femmes enceintes fréquentent les services de santé et vont à l’école. Anasthasie Ossangatsama a tenu aussi a rappelé certains critères de sélections des ménages pauvres: « Les  bénéficiaires devront respecter les conditions suivantes : En santé avec les visites régulières dans une formation sanitaire, incluant des examens de pré et postnataux, ainsi que des examens de routine et vaccinations obligatoires à un âge donné et en éducation : un minimum de 80 pour cent de fréquentation régulière de l’école primaire par mois. Les enfants bénéficiaires qui achèvent le cycle primaire recevront des prestations jusqu’à l’âge de 14 ans ».   

Le projet Lisungi qui concerne pour sa phase expérimentale les arrondissements Makélékélé, Bacongo, Moungali, Talangai (département de Brazzaville), Mvou-Mvou (Pointe-Noire), Makoua, Oyo (Cuvette) est cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale.    

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Alfred Kiakouama, coordonnateur du projet lors de la cérémonie du lancement du projet crédit photo"Adiac"