8 mars : des pratiques dégradantes à l’égard de la femme

05-03-2015 17:00

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Loin d’une célébration festive et de jouissance, la journée du 8 mars permet également de jeter un regard rétrospectif sur la situation de la femme. Notamment en milieu professionnel et estudiantin où l’on observe des pratiques dégradantes  et même déshonorantes. Elle doit être un moment d’interpellation des pouvoirs publics et des juridictions à prendre en compte les revendications les plus légitimes de cette couche sociale, l’une des plus faibles.  

Victimes d’harcèlement sexuel de la part des responsables des entreprises, d’une part, les femmes sont aussi souvent humiliées en raison de leur statut de subalterne. Peu nombreuses à faire prévaloir leurs droits pour  se défendre  contre les positions dominantes de ceux qui, de plus en plus, abusent d’elles, certaines cependant tentent de sortir de l’ornière. En témoigne, le nombre des plaintes et procès enregistrés dans les juridictions au niveau national.

Parmi celles qui prennent conscience, on note en grande partie des femmes instruites qui, ayant compris que l’heure n’étant plus à la domination pour la domination, recherchent des voies de recours pour affirmer leur dignité. Le cas le plus récent enregistré est celui d’une jeune dame évoluant dans une société de téléphonie mobile de la place qui s’est vu obligée de saisir le cabinet de maître Yamba Mohamed pour chercher réparation face aux pratiques dégradantes et humiliantes dont elle a été victime de la part de sa supérieure.

« Je me suis fait huer par mes collègues (une centaine environ) à la demande de mon chef, pourtant femme qui, profitant de sa position, m’a demandé en pleine réunion de travail de danser au rythme d’une chanson « Ya Mado » dont l’esprit est de mettre en exergue le postérieur de la femme », témoigne cette jeune dame dans sa requête.

En effet, loin des milieux professionnels, les femmes se voient violer leurs droits sans la moindre défense. Tabassées en public par leurs  conjoints, elles sont de plus en plus nombreuses à subir la loi des hommes qui, sans être inquiétés, boudent les grossesses et les abandonnent sans aucune pension avec les enfants.

 

Guy-Gervais Kitina