Pointe-Noire: un faux agent de la CNSS pris la main dans le sac

Selon le commandant de la brigade des recherches de la gendarmerie, le lieutenant Ruphin Sognélé, (technicien en identification criminelle) le présumé escroc a été pris la main dans le sac le 16 mars, au moment où il passait pour "le contrôle des cotisations sociales" à la société STIO à Pointe-Noire.  « Nous avons interpellé un citoyen qui se présentait à  la société STIO comme agent de la CNSS, pour un faux avis de passage. Selon ses propres dires, il  aurait obtenu l'accord de la société STIO pour un contrôle de complaisance à l’issue duquel il devrait établir un document sur la régularité de celle-ci, vis-à-vis de la CNSS», a-t-il indiqué.

Le lieutenant Ruphin Sognelé a tenu aussi à épingler quelques preuves quant à l'inculpation du faux agent de la CNSS. "Lors de la perquisition de son domicile, nous avons saisi des cachets des responsables, des carnets de la CNSS, une machine à quittance de la CNSS », a-t-il démontré.

Cette situation a-t-il souligné, ne concerne malheureusement pas seulement la CNSS, mais également d’autres sociétés. D’où la nécessité, selon lui pour ces sociétés de créer des liaisons  directes  avec les services de sécurité. 

Récit des faits                                     

Le chef de service recouvrement de la CNSS-Pointe-Noire et Kouilou, Karl Mpouelet Mboungou explique les faits: « Nous sommes informés par l’employeur de la société STIO le vendredi 13 mars soir, qui nous a dit qu’il avait reçu un avis de passage d'un  inspecteur venu de Brazzaville  pour le contrôle. Comme dans le travail que nous faisons chaque fois qu’une mission quitte Brazzaville, elle est menée conjointement avec la direction départementale, donc nécessairement nous sommes informés. Nous avons pris la précaution de lui demander de nous faire rapidement la photocopie de son avis de passage et son ordre de mission et  se munir avec le lundi,  jour du rendez-vous », a-t-il précisé.

Ainsi, lundi à 11heures, l’agent de contrôle qui opère au nom d’Itoua Bertrand se présente au lieu du rendez-vous pour réaliser sa sale bésogne et s'ofrrir des sous. Informée,  la CNSS saisie la gendarmerie qui met à sa disposition deux gendarmes en civil. « Après la vérification de l’identité, nous constatons qu’Itoua Bertrand ne figure pas dans notre fichier de la CNSS. Nous faisons alors irruption dans le bureau de la direction de la société au moment où ils étaient en pleine discussion et, le directeur lui présente les agents de la CNSS-Pointe-Noire, Roger Essami Piendo dit Itoua Bertrand est  enfin démasqué et ne pouvait plus rien dire. Arrêté, il est placé en garde à vue à la gendarmerie avant d’être entendu par le procureur de la République», a expliqué Karl Mpouelet Mboungou.

À cet  effet, le chef de service recouvrement de la CNSS a rassuré les sociétés partenaires qu’un travail interne a été fait depuis quelques années où tous les travailleurs qui vont sur le terrain sont pourvus des badges, des ordres de mission signés par le directeur départemental pour les agents qui travaillent dans le même département et des missions à l’extérieur par le directeur général.

Aussi, les sociétés partenaires ont été appelées à plus de prudence et de vigilance afin de décourager toute attitude mafieuse.