Artisanat : une relance de la céramique au Congo.Mardi 24 Mars 2015 - 11:53 La filière céramique au Congo est en train d’être relancée à travers un projet que coordonne Martine Morgan depuis l’année dernière. Ce projet consiste à mettre ensemble des artistes indépendants et céramistes confirmés, qui monteront des œuvres grâce au financement des ambassades de France et d’Allemagne au Congo dans le cadre de l’axe franco-allemand. Le ministre de la Culture et des arts Jean Claude Gakosso, l’ambassadeur de France au Congo Jean Pierre Vidon et l’ambassadeur d’Allemagne au Congo Thomas Strieder ont visité le site de la Manufacture d’art et d’artisanat congolais (Maac) afin de se rendre compte de la bonne marche de ce projet. « J’étais une céramiste en France et je suis venue à la Maac. Là, je n’ai vu personne avec qui travailler parce qu’il n’y avait pas de matériel. j’ai commencé à m’y intéresser pendant un an et demi, en discutant avec mes collègues de l’ambassade de France et avec l’ambassadeur d’Allemagne, et c'est ainsi que nous avons monté ce projet », a précisé Martine Morgan. Ce projet regroupe vingt-cinq artistes qui monteront une soixantaine d’œuvres. Douze fresques avec des thèmes fédérateurs seront retenues et érigées dans tous les quartiers de Brazzaville. À la fin de cette année, un bilan sera fait entre le ministère de la Culture, celui de la formation qualifiante et les ambassades sur la première partie du projet. Il pourra ensuite être construit à la Maac un four à gaz pour faciliter le travail des artistes. « Le but est que cette filière progresse car au début tout le monde croyait que la filière était morte alors que les céramistes sont des artistes à part à entière, ils font tout ». Pour Jean Luc Aka Evy, directeur général de la culture et des arts, cette visite reste mémorable car c’est l’une des rares fois que le ministre se déplace. La Maac dans le dispositif du ministère de la Culture et des arts est un élément essentiel puisqu’il s’agit de l’art aux frontières de l’artisanat et en même temps de l’esthétique contemporaine. « C’est une visite qui nous parait essentielle pour la créativité et pour tous les céramistes potiers, malaxeurs qui travaillent là et pour cette coopération »
Hermione Désirée Ngoma |