Mutation : Maïsha Park devient le label d’une industrie culturelle

Jeudi 14 Mai 2015 - 13:30

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À partir du 16 mai, le réputé cadre, situé à quelques mètres du Boulevard du 30 Juin, derrière le marché des artistes et dont le nom reste évocateur dans le milieu artistique, changera sa configuration en une nouvelle entité avec en son sein le Centre Rafiki pour une promotion multiforme de la culture congolaise.

 Clovis Makabu et Déo Lusamba face à la presseClovis Makabu et Déo Lusamba, respectivement directeur général et chargée de marketing et de programmation culturelle de Maïsha Park ont présenté la structure dans sa nouvelle version. Désormais, du moins dès le 16 mai, il faudra se faire à l’idée de l’ambitieuse fonction à laquelle elle se destine avec sa mutation de simple espace culturel en « industrie culturelle » dans une action plus globalisante. Car, depuis quelques années déjà, la maîtresse des lieux, en l’occurrence Madeleine Ekene wa Maluka, connue pour son engagement à promouvoir les valeurs artistiques, veut de la sorte afficher la passion qu’elle voue à la culture.

Il ne faut donc pas chercher loin la cause de ce changement, mieux de cette évolution que « dans le souci de faire découvrir les talents et assurer la promotion d’œuvres culturelles », ont affirmé Clovis Makabu et Déo Lusamba le 11 mai. Au cours de la conférence de presse qui a servi à l’annonce de la création de « Maïsha Park industrie culturelle, Centre Rafiki », ils ont de concert vanté la portée du projet. D’envergure, il va servir de plaque tournante à une grande diversité de disciplines. Partant de sa signification, le mot Maïsha est synonyme de vie en français, la structure se conçoit telle une « vie animée par différentes activités » centrée notamment autour des arts plastiques, le cinéma, la littérature, la musique et la danse. Il a été, par ailleurs, relevé certaines spécificités. Dans le cas, des deux dernières disciplines, par exemple, il est souligné que le classique et l’opéra auront leur place à côté de la musique contemporaine et que la danse traditionnelle côtoiera la contemporaine. De plus, hormis les ateliers de peinture et sculpture, le lieu abritera également une fonderie en vue de la fabrication de bijoux.

Particulièrement entendu comme « un lieu d’apprentissage et de pratique de l’art du beau », le Centre Rafiki se veut aussi un cadre propice à l’amitié où convivialité et sourire sont requis. Ce, surtout s’il faut considérer qu’il est prévu des appartements dont certains serviront au logement d’artistes lors de résidences de création.

L’on pense que le nouveau cadre ne manquera pas d’être attractif avec toutes les possibilités offertes et une programmation régulière qu'elle envisage de lancer sous peu. Car il n’y aura pas que les salles polyvalentes dont Ushindi la plus grande qui seront le pôle d’attraction. En effet, ces dernières serviront certes à diverses manifestations, expositions, projections cinématographiques, concerts, etc., mais elles n’auront pas le monopole des visites. Car Maïsha Park abritera aussi une bibliothèque et, à long terme, la maison d’édition devrait y avoir également ses quartiers afin de permettre la publication des productions littéraires et ouvrages de tous genres. Un espace ouvert dédié à des spectacles en plein air et des activités sportives ainsi que la piscine seront tout autant des lieux à fréquenter.

En outre, l’emplacement même du site est présenté tel un avantage à une grande fréquentation. « Bien situé à Gombe, qui plus est à un endroit désiré par plusieurs avec de bonnes références », Déo Lusamba a fait ici allusion notamment à la proximité avec la célèbre place Royal. Et d’ajouter en conclusion de la présentation sommaire des lieux : « Nous avons tous les atouts », sous entendu pour attirer du monde.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Clovis Makabu et Déo Lusamba face à la presse

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