Insécurité à Beni : les nouvelles instructions aux Fardc

Lundi 18 Mai 2015 - 13:42

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Au regard du changement de stratégie du groupe rebelle ADF/Nalu qui s’en prend désormais directement à la population civile, les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) devront agir avec "fermeté" pour mettre fin totalement à ce climat d’insécurité.

Dans un communiqué officiel envoyé à la rédaction, le 17 mai, la primature a tenu à rappeler que la situation à Beni, dans l'est de la RDC, représente " les derniers soubresauts d’une rebellion en cours d’exctinction ". Aussi les ordres ont-ils été donnés à l’armée "de pourchasser les criminels de guerre des ADF/Nalu sans relâche et de les éliminer ". Les autorités congolaises durcissent leur position en renforçant les opérations militaires en cours. Mais elles mettent en garde toutes les personnes impliquées dans la recrudescence de cette insécurité dans la région de Beni. Les éventuels soutiens des rebelles auront également à rendre des comptes, peut-on lire sur le document officiel.

Face à la tension sociale, le gouvernement congolais a envoyé un message d’apaisement en direction des populations éplorées de Beni. "Aucun effort n’est économisé pour ramener la sécurité dans cette partie du territoire national ". Sans détour, la primature a réaffirmé toute sa préoccupation sur le sort des populations de Beni. Et, a indiqué la primature, tout sera fait pour garantir le retour de la paix dans cette région. "Le gouvernement exprime ses condoléances et sa solidarité aux familles des victimes".

L’économie locale à rude épreuve

Il est difficile d’imaginer l’impact du message de réconfort du gouvernement au moment où l’est de la RDC est de nouveau en train de sombrer dans la spirale de violence. Il n’est pas question de transiger sur une question de souveraineté nationale même si le gouvernement s'est dit toujours attaché aux valeurs de fraternité. Mais il se montre également "très déterminé à défendre l’intégrité du territoire ".

La crainte d’une dégradation de la situation à Beni et dans l'est du pays est prise très au sérieux. Après des journées ville morte de ces derniers jours pour des raisons humanitaires, les coordinations des sociétés civiles de Beni ont annoncé le week-end dernier la suspension du paiement des taxes par la population locale jusqu’à la fin de l’insécurité qui destabilise la région. Une mesure grave avec des graves répercussions sur l'économie locale. Pour rappel, le mouvement de journée ville morte a réussi en son temps à paralyser la cité d’Oïcha (chef lieu du territoire de Beni), la ville voisine de Butembo et la localité de Bunyatenge en territoire de Lubero.

Quant à la levée de l’opération ville morte, il s’agit d’une mesure provisoire arrêtée après une concertation et une analyse de la situation en début de week-end dernier. Cette décision vise surtout à permettre aux habitants de Beni de pouvoir se ravitailler en vivres pour venir en aide aux déplacés de guerre qui ont fui les grandes agglomérations.

La population locale est invitée à demeurer vigilante pour dénoncer tout mouvement suspect. Pour maintenir le niveau de vigilance à son niveau le plus élevé, la société civile a lancé l’action « Filimbi » qui consite à pousser la population locale à s’investir dans la recherche de la paix chaque jour à partir de 12 heures. Les croyants devront également prier pour cette région qui aspire plus que tout au retour d’une paix durable.

Laurent Essolomwa

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