Dialogue national : le CDH inquiet quant à l’issue de la rencontreLundi 18 Mai 2015 - 17:53 Pour l'ONG, qui souhaite que les intérêts de la population congolaise soient privilégiés en termes d’organisation des élections provinciales, législatives et présidentielle, certains préalables manquent pour permettre à cette réunion d’atteindre les objectifs lui assignés. Le Centre des droits de l’Homme et du droit humanitaire (CDH) s’interroge sur l’état d’esprit des acteurs de la société civile et de l’opposition s’ils doivent participer au dialogue. La question de cette ONG exprimée dans un communiqué du 18 mai est motivée, selon elle, par le fait que, malgré la recherche d’une cohésion nationale, plusieurs membres de ces deux regroupements cités restent en détention illégale pour la plupart. Le CDH a notamment cité les cas Christopher Ngoy Mutamba et des activistes membres de Filimbi (pour la société civile), du Bâtonnier Jean-Claude Muyambo Kyassa, de Vano Kiboko, des députés Ewanga et Eugène Diomi Ndongala, etc. (pour l’opposition), « outre que plusieurs autres détenus vivent sans aucune nouvelle dans des milieux toujours gardés secrets en violation des instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifies par la RDC et la Constitution, et qu’il y a lieu de craindre pour leur vie ». Le CDH a, cependant, fait observer qu’en procédant, le 07 septembre 2013, à l’ouverture des travaux des Concertations nationales, le chef de l’État, Joseph Kabila, avait noté qu’il assignait aux délégués auxdites Concertations « la mission de dégager les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion interne, en vue d’assurer la victoire de notre pays sur le double front de la défense de la souveraineté nationale et du développement économique et social ». L'ONG dit, en effet, constater que malgré les importants moyens matériels et financiers disponibilisés par le gouvernement issus des contribuables congolais pour l’organisation et la matérialisation des Concertations nationales, trois quart des recommandations n’ont jamais été prises en compte par le gouvernement jusqu’à ces jours, sauf l’intégration de quelques opposants dans le gouvernement dont certains sont contestés. C’est donc de la sorte que le CDH exprime toutes ses appréhensions quant aux objectifs poursuivis par les organisateurs de ce dialogue si ce n’est un mythe pour apaiser les esprits des opposants et des acteurs de la société civile en embrigadant certains de leurs membres dans le gouvernement à l’instar des Concertations nationales. Cette ONG a, par conséquent, lancé un appel à la conscience de tous les compatriotes congolais pour que si un tel dialogue était effectif, seuls les intérêts des populations congolaises soient privilégiés en terme d’organisation des élections provinciales, législatives et présidentielle, dans un climat apaisé et dans le respect de la Constitution, d’une part, et par la libération sans condition de tous les prisonniers politiques d'autre part. Lucien Dianzenza Notification:Non |