Message du chef de l’État : le MLC ne décèle toujours pas l’opportunité d’un dialogue nationalMercredi 1 Juillet 2015 - 14:10 Le parti du sénateur Jean-Pierre Bemba dit constater que les questions soulevées par le président Joseph Kabila, dans son propos du 29 juin, notamment celles liées au cadre macro-économique, à la sécurité du territoire national et à la décentralisation, ont déjà été largement débattues lors des concertations nationales en 2013. Dans une analyse faite le 30 juin sur la symbolique et le sens de la démarche du président de la République, Joseph Kabila, en vue d’éclairer l’opinion sur les enjeux de l’heure, exprimés dans son discours tenu la veille, à l’occasion des cinquante-cinq ans de l’indépendance du pays, le Mouvement de libération du Congo (MLC) a fait observer que toutes les questions développées dans les thématiques Economie et Finances, Gouvernance et réformes institutionnelles, Réconciliation nationale, défense et sécurité ont été coulées dans les 679 recommandations de ces assises tenues en 2013. « Et, puisque les unes doivent être réglées par le respect strict de la loi dont il est le garant ; et que les autres sortent du champ de ses compétences, ces questions ne méritent aucun intérêt allant au-delà du cadre institutionnel et constitutionnel en vigueur », a souligné la secrétaire générale du MLC, Eve Bazaïba Masudi, dans la déclaration politique faite urbi et orbi. Se disant non partant pour le dialogue et disséquant le contenu du propos du chef de l’État à la nation, le parti du sénateur Jean-Pierre Bemba dit considérer notamment sur les élections que la gestion du calendrier électoral global est une compétence exclusive de la Céni, « qui est un organe indépendant dont les prérogatives ne peuvent être en aucun cas aliénées ou subordonnées à un autre organe, y compris la présidence de la République ». Il est donc de la seule responsabilité de la Céni, a souligné le MLC, de régler les questions électorales. C’est à la Céni que la question des nouveaux majeurs et celle de l’audit du fichier électoral doivent être réglées. Pour le MLC, le financement des élections ne pouvait faire l’objet de compromis, « surtout lorsqu’il s’agit d’énerver la Constitution ». « Etant donné que ce n’est pas sur le budget d’un exercice que la Céni doit tabler pour réaliser un cycle électoral de cinq ans, le MLC tient donc pour responsables, les autorités budgétaires ainsi que l’exécutif national pour l’impréparation et l’amateurisme dans la gestion de la chose publique notamment en ce qui concerne la non prise en compte dans le budget actuel et les budgets précédents, des provisions nécessaires à la préparation des élections générales, surtout lorsque l’on sait que le Premier ministre a connu un dépassement budgétaire de 800% et que le président de la République a, quant à lui, eu un dépassement de 200% », a souligné ce parti politique. Pour ce qui est de la sécurisation du processus électoral, ce groupement politique, qui exige le respect des délais constitutionnels pour l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes, a exhorté le président de la République au respect de la Constitution, des résolutions issues des concertations nationales de 2013, et des engagements personnels pris devant la communauté nationale et internationale le 23 octobre 2013 au Palais du peuple, « au risque de perdre toute crédibilité ». Le MLC a, par ailleurs, rappelé la disponibilité de la communauté internationale, comme ce fut en 2006 et en 2011, pour assister la Céni dans la réalisation des élections. « Il est donc impérieux d'activer tous les partenaires de la République susceptibles à organiser les élections dans les délais constitutionnels", a conseillé le MLC. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo: la Secrétaire générale du MLC, Eve Bazaïba Masudi. Notification:Non |