Importation : la pyschose du "poulet contaminé" déferle à Kinshasa

Jeudi 2 Juillet 2015 - 18:15

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Le marché kinois est alimenté depuis un certain temps, par une folle rumeur faisant état de la présence, dans des chambres froides, d’un stock de poulets en provenance de la Turquie et dont la qualité serait douteuse.

Pourtant friands du poulet, les Kinois sont de plus en plus méfiants de ce produit alimentaire. Les tenanciers des chambres froides éprouvent des difficultés, par ces temps qui courent, à écouler leurs cartons de poulets. Même en détail, le produit a du mal à se faire vendre. Un tableau qui contraste avec un passé récent où le poulet garnissait encore les tables des kinois. La raison de ce revirement est à chercher dans la folle rumeur ayant dernièrement circulé à Kinshasa au sujet des prétendus « poulets contaminés ». Telle une trainée de poudre, la rumeur s’est répandue à la vitesse d’un éclair. Au marché, les rayons où l’on expose les volailles sont à peine fréquentés.

Les fameux poulets contaminés par le virus aviaire, mortel pour l’homme, proviendraient de la Turquie, à en croire cette rumeur. Et c’est l’Ambassade de Turquie en RDC qui aurait donné l’alerte pour dénoncer l’entrée desdits poulets impropres à la consommation sur le territoire congolais. C’est ce qui ressort d’un communiqué de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dont l’authenticité serait remise en doute. D’après la rumeur publique, la complicité entre Veritas, leader mondial des services d’évaluation de conformité et de certification opérant en  RDC à travers sa filiale Bivac, et les importateurs malveillants, serait établie dans cette affaire. Curieusement, personne jusqu’à ce jour n’a été en mesure de localiser les fameux poulets contaminés ni de les présenter au public. Plus, aucun responsable de l’office congolais de contrôle (OCC) n’est monté au créneau pour parler de cette situation afin de fixer l’opinion. Encore moins le ministre du Commerce extérieur qui devrait logiquement être préoccupé au plus haut chef par cette affaire.

À tout prendre, cette intrigue relèverait de l’intox. Si non, la présence de nombreux services de contrôle aux postes frontières chargés de tamiser, ou mieux, de filtrer l’ensemble des produits venant de l’extérieur, ne s’expliquerait pas. Avec le recul du temps, l’affabulation apparait toute grande bien que la méfiance reste toujours de mise. Qui a distillé une telle rumeur dans l’opinion et à quelles fins ? Pour de nombreux observateurs, le coup fourré pourrait vraisemblablement provenir de la concurrence. Dossier à suivre.    

Alain Diasso

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