Changemenst climatiques : François Hollande craint des « des risques d’échec » pour la COP21 de Paris

Lundi 7 Septembre 2015 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour la 6e conférence de son quinquennat, c’est devant un parterre de deux cents journalistes que le chef de l’État français, François Hollande, a fait le tour d’horizon des questions d’actualité nationale (avec les impôts, la lutte contre la discrimination et la présidentielle), et des questions d’actualité internationale (les migrants,  la Syrie, l’Ukraine et la COP21).

Sur les questions nationales, et surtout au sujet des impôts, François Hollande a promis une baisse des impôts pour 8 millions  de foyers en 2016 et a écarté la piste de nouvelles taxes ou « la possibilité de laisser à nouveau filer le déficit ».

Évoquant la lutte contre les discriminations, le président français a confirmé  qu’il y aura un projet de loi de manière générale sur la lutte contre les inégalités. François Hollande ne s’est pas prononcé sur son éventuelle participation à une primaire de la gauche pour l' élection présidentielle à venir. « Ma seule préoccupation, ma seule priorité, mon seul devoir, c’est d’agir », a-t-il précisé en rappelant que « le temps n’est pas venu. Je suis président de la République et je n’ai pas à me mettre dans les procédures »

Interrogé sur l’actualité internationale, le président français a défendu son bilan avec les interventions militaires en Afrique, notamment au Mali, au Sahel, en Centrafrique et son engagement contre le groupe islamique Boko Haram.

François Hollande a indiqué que la France accueillera 24 000 réfugiés au cours des  deux prochaines années. Il a rappelé son engagement en faveur d’« un mécanisme permanent obligatoire d’accueil des réfugiés pour répartir l’effort » au sein de l’Union européenne (UE). On apprend que l’UE va proposer de répartir 120 mille réfugiés dans les deux prochaines années. Il a plaidé pour une mise en place de contrôles aux frontières en Italie, en Grèce, avec des centres d’enregistrement permettant de distinguer « ceux qui relèvent du droit d’asile et ceux qui doivent être reconduits dans des conditions dignes ». Le chef de l’État propose d’organiser à Paris, en novembre, une conférence internationale sur la question des migrants en coopération avec les pays africains, du Moyen-Orient et d’Asie.

  • Syrie : des vols de reconnaissance des bases de Daesh

Pour lutter contre l’État islamique et prévenir le terrorisme, le président français a demandé à son ministre de la Défense que dès le 8 septembre, l’armée française  effectue des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie pour repérer les positions de Daesh, dans le cadre de l’opération Chammal. Mais il exclut toute intervention au sol. « Nous souhaitons savoir où sont les centres d’entraînement et de décision de Daesh », a-t-il précisé.

  • Ukraine : vers la levée des sanctions visant la Russie ?

François Hollande souhaite l’organisation à Paris d’une réunion « au format Normandie [France, Allemagne, Russie, Ukraine] », avant l’Assemblée générale des Nations unies. Il plaidera alors pour la levée des sanctions visant la Russie.

  • Le climat et la COP 21 de Paris : « les risques d’échec » ne sont pas exclus

Le président français a reconnu l’existence de « risques d’échec », relevant que toutes les « contributions ne sont pas arrivées ». Il pense qu’il n’y aura pas d’accord, [à Paris au mois de décembre], « et notamment parce que des pays s’y refuseront, s’il n’y a pas d’engagement ferme sur les financements ». Pour lui le sujet qui va s’imposer est le « financement ».

« C’est là-dessus que la France va mener son offensive », a-t-il ajouté. Entre-temps, François Hollande  attend un préaccord sur la question de financement, « pour  que les chefs d’État et de gouvernement arrivent à Paris avec la certitude qu’on pourra conclure », a-t-il renchéri, pointant le risque de créer des « réfugiés climatiques », au cas où les choses n’avançaient pas, mais déterminé à  ce qu’on puisse avoir un accord sur le climat au mois de décembre ».

Il a apprécié la contribution chinoise et a appelé d’autres pays à suivre son exemple. Il se rendra au début du mois de novembre en Chine pour lancer un appel pour la réussite de la COP21. Il n’a pas caché sa confiance aux autorités chinoises « pour mettre leur économie sur un sentier à long terme ». 

 

Noël Ndong

Notification: 

Non