Burkina: Ouagadougou encore sous le choc d’une attaque terroriste

Le bilan de l’attaque est encore provisoire, selon les autorités policières du pays.  Les forces de sécurité burkinabè sont arrivées au bout des assaillants douze heures après le début de l'attaque. « Les opérations des forces de sécurité burkinabè contre les auteurs des attaques se sont terminées en fin de matinée, où se poursuivaient les opérations de ratissage aux alentours de l'hôtel Splendid, du restaurant Cappuccino et des établissements voisins », a affirmé à l'AFP, une source des services de sécurité. Alors que vendredi soir des échanges de tirs opposaient des forces de l’ordre aux jihadistes dans un hôtel et un restaurant fréquentés par des Occidentaux.

Les quelques rescapés de l’attentat qui ont accepté de témoigner, parlent d’une scène d’horreur. « C’est horrible, les gens étaient couchés et il y avait du sang partout. Ils tiraient sur les gens à bout portant », a expliqué Yannick Sawadogo, rapporte l’AFP. « On les entendait parler et ils marchaient autour des gens et tiraient encore sur des personnes qui n’étaient pas mortes. Et quand ils sont sortis, ils ont mis le feu », a ajouté le même témoin.

Les condamnations de l’attaque terroriste et le message de soutien au peuple burkinabè affluent de partout : le président malien IBK  condamne avec la dernière rigueur « cette barbarie innommable », exprimant sa solidarité au peuple frère du Faso. Même réaction à Libreville, « Même détermination à lutter partout contre l'obscurantisme. Le Gabon solidaire du Burkina dans ce combat », a tweeté le chef de l’Etat gabonais sur son compte.   

Le Splendid, qui compte 147 chambres est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par les personnels des agences onusiennes. Des contrôles de sécurité étaient en place à l’entrée, mais n’ont pu empêcher l’irruption des assaillants, vendredi, aux environs de 19h45.  Le commando a également visé un restaurant voisin, le Cappuccino, lui aussi prisé par les expatriés.