Défense : la France veut renforcer la sécurité de ses données

Lundi 1 Février 2016 - 11:44

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Présent à l’ouverture du 8e Forum international de la cybersécurité (FIC), le 25 janvier à Lille, le secrétaire d’Etat en charge des anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, a souligné l’importance de la dimension de la sécurisation des données et de sa dimension européenne.

Le 8e FIC était dédié aux acteurs publics et privés  de la cybersécurité, avec pour objectif de favoriser l’échange de points de vue et d’expériences. Le thème était la sécurité des données et sa dimension européenne. Jean-Marc Todeschini a considéré le FIC de cette année comme un rendez-vous capital, marqué par le contexte de crise exceptionnelle que subit la France et par le renforcement de sa posture de défense.

« A côté des réponses que nous devons apporter au défi du terrorisme, il nous faut aussi garantir le fonctionnement des institutions nationales, des réseaux de communications et d’informations gouvernementales, des opérateurs d’importance vitale et nos armées et forces de sécurité intérieure », a déclaré Jean-Marc Todeschini.

Il a rappelé l’engagement de la France sur plusieurs théâtres d’opérations, le théâtre national, la bande sahélo-saharienne et au Levant. Après les attentats de janvier et de novembre 2015, le président français, François Hollande avait décidé de renforcer la sécurité nationale, au travers de ses capacités opérationnelles et d’un effort au profit des fonctions de cyber et Renseignement.

A côté des réponses qui doivent être apportées au défi du terrorisme, « il nous faut aussi garantir le fonctionnement des institutions de la France et la vie de la Nation en renforçant la protection des infrastructures nationales, des réseaux de communication et d’information gouvernementales, des opérateurs d’importance vitale et de nos armées et forces de sécurité intérieure », a indiqué Jean-Marc Todeschini.

Pour lui, « Internet est une source de richesses et de progrès considérables pour l’humanité, et permet également à des individus malfaisants de préparer des actes terroristes, de désinformer, de leurrer, de voler voire de détruire ». La garantie de la souveraineté nationale dans l’espace numérique « c’est d’abord se protéger contre les attaques informatiques, pour les détecter et en identifier les auteurs », a-t-il ajouté. Mais aussi avoir la capacité d’exploiter les failles informatiques d’un ennemi, par la maîtrise de toutes les facettes du combat numérique.

Jean-Marc Todeschini  a illustré ses propos par quelques exemples, notamment au Levant, en Afrique et au Maghreb, où « les groupes armés terroristes que nous affrontons rivalisent de méthodes barbares », investissant également l’espace numérique. C’est le cas de Daesh.

A cet égard, les actions Cyber sont en continuité avec les actions terroristes et servent les mêmes finalités, qui sont : « démoraliser et terroriser, apparaître plus fort qu’on ne l’est en réalité, recruter à l’aide de campagnes de propagande mensongères mais sophistiquées, désorganiser en propageant de fausses rumeurs, amplifiées par les réseaux sociaux ».

Jean-Marc Todeschini cite un autre adversaire en matière de cyberdéfense, : les mafias et leurs moyens comparables à ceux de certains Etats. Il relève aussi que la cyber n’est plus seulement un enjeu défensif, mais également un enjeu de lutte informatique offensive. Désormais le premier enjeu des forces armées françaises est l’intégration du combat numérique, et le combiner avec les autres formes de combat.  

 Jean-Marc Todeschini  a aussi présenté les axes majeurs  de ministère français de la Défense

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le recrutement de plus de 1500 personnes. « Notre effort sur la formation et l’entraînement à la cyberdéfense, tout en poursuivant un plan de recrutement ambitieux qui trouve une traduction concrète dans la réactualisation de la Loi de programmation militaire avec un objectif de plus de 1500 personnes », a-t-il dit.

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La création d’un pôle d’excellence cyber, permettant de faire travailler en partenariat, des grands groupes, des PME innovantes et des organismes de recherche et de formation en lien avec les établissements du ministère de la Défense actifs dans le domaine Cyber.

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La mise en place d’une réserve citoyenne cyber, portée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, la gendarmerie et l’état-major des armées, permettant de mobiliser 4000 personnes à terme, et 500 personnes en 2016. 

Noël Ndong

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