ONU : qui succédera au secrétaire général, Ban Ki-moon ?Lundi 29 Février 2016 - 17:00 Le mandat de l’actuel patron de l’Organisation des Nations unies(ONU), Ban Ki-moon, s’achève dans quelques mois. Six candidats sont pour l’instant en lice pour succéder à Ban Ki-moon en janvier 2017, a indiqué le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Mogens Lykketoft.
Il est prématuré de dire, à ce stade, lequel des six candidats est le mieux placé pour succéder au Sud-Coréen, Ban Ki-moon. Dans ce sens, le président de l'Assemblée générale en charge du scrutin, entend initier des rencontres avec les candidats du 12 au 14 avril pour permettre aux candidats d’exposer leurs programmes d’actions. « Nous allons demander aux candidats de fournir une déclaration courte sur leurs visions que mon bureau fera circuler auprès des Etats membres et du grand public », a expliqué Mogens Lykketoft. Cette étape du processus permet également aux délégués des Etats membres de connaitre davantage les différents prétendants afin d’orienter leurs choix. Les grands dossiers brûlants de l’heure Outre le profil de chaque candidat, les électeurs onusiens seront donc sensibles à la vision et le programme de chacun. Par exemple, l’une des grandes initiatives du Secrétaire général de l’ONU, en fin de mandat, a été l’organisation du Sommet de 2007 sur les changements climatiques, suivie par d’intenses efforts diplomatiques qui ont contribué à faire de cette question une priorité mondiale. L’accord historique obtenu à l’issue de la Cop21 est, sans doute, le couronnement de cet engagement. Ses actions en matière de lutte contre la pauvreté dans le monde, ont amené le G-20 (les 20 pays les plus riches) à accorder un programme d’aide financière de mille milliards de dollars en faveur des pays en développement, à prendre des mesures pour orienter les interventions internationales et protéger les personnes vulnérables et les pauvres. Les six candidats tenteront d’être convaincants sur des urgences internationales du moment : la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, le suivi des objectifs du développement durable et de l’accord climatique de Paris, ainsi que les questions de paix et sécurité en Afrique et dans le monde. Par ailleurs, le sortant a introduit, depuis quelques années, de nouvelles mesures visant à rendre l’ONU plus transparente, efficace et efficiente, en instituant notamment une plus grande obligation de déclaration de la situation financière personnelle, le contrat de mission des hauts fonctionnaires, l’harmonisation des pratiques de fonctionnement et des conditions d’emploi… La transparence du scrutin Le plus délicat à suivre, restent les différentes étapes de la procédure de désignation du Secrétaire général. Le Conseil de sécurité pèse lourd dans le choix du patron de l’organisation. La première étape consiste pour le président du Conseil de sécurité à consulter de façon informelle les autres membres du Conseil et de déterminer une date pour la tenue de la réunion privée pour adopter la recommandation du Conseil. Une fois la date convenue par les membres du Conseil, son président écrit une lettre informant le président de l'Assemblée qui, à son tour, informe les États membres de l'Assemblée générale. Il est aussi courant pour les deux présidents de se rencontrer pour discuter des préparatifs de l'élection. La sélection du Secrétaire général est sujette au véto d'un membre permanent du Conseil. Les rivalités entre puissances (surtout au sein du Conseil permanent) et les groupes régionaux ne rendent pas la tâche facile. La résolution 11 de l'Assemblée générale précise que la recommandation d'un Secrétaire général par le Conseil de sécurité est une « décision de fond » et que par conséquent le vote négatif d'un membre permanent peut empêcher l'adoption d'un projet de résolution énonçant une recommandation. Pour le processus en cours, le président de l'Assemblée générale souhaite que le vote du nouveau (ou de la nouvelle) Secrétaire général de l'ONU soit plus transparent que par le passé.
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Le secrétaire général sortant, Ban Ki-moon Notification:Non |