Libye : Barack Obama autorise des sanctions contre ceux qui font obstruction au nouvel exécutifMercredi 20 Avril 2016 - 12:27 Dans un décret qu’il vient de signer, le président américain Barack Obama a autorisé des sanctions aux personnes et entités qui menacent la sécurité, la paix et la stabilité en Libye. Par ce texte, Barack Obama permet aux États-Unis de prendre des mesures contre tous « ceux qui cherchent à entraver, à saper, à retarder ou à bloquer le passage vers le gouvernement d’union nationale en Libye » dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj. Les sanctions préconisées concernent aussi « ceux qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité en Libye en fournissant des armes et des matériels connexes ». Pour le Département d’Etat américain, ce décret a été pris parce que les Etats-Unis ont une position claire concernant la Libye. Washington « soutient le gouvernement d’union en Libye et le Premier ministre Fayez al-Sarraj qui entament un important travail à Tripoli et continuent à mettre en œuvre l’accord politique en Libye pour construire un avenir meilleur pour le peuple libyen », précise le Département d’Etat américain. En attendant l’exécution de ces sanctions annoncées, le gouvernement américain a appelé le peuple libyen à faciliter le travail du gouvernement d’union nationale. « Nous encourageons tous les Libyens à continuer de faciliter un transfert pacifique du pouvoir afin que les nouveaux dirigeants de la Libye puissent commencer le difficile travail de rétablir la stabilité dans leur pays », souligne le département d’Etat américain. Outre les Etats-Unis, les 28 pays de L'UE ont annoncé ouvertement le 18 avril, par la voix de la haute représentante aux Affaires étrangères de l’Union européenne, Federica Mogherini, qu’ils allaient travailler à des « projets concrets » pour appuyer le gouvernement d’unité nationale libyen, sur les plans économique et sécuritaire. Federica Mogherini s’exprimait ainsi à la faveur d’une réunion des ministres de la Défense et des Affaires étrangères, qui avait pour but de faire le point sur les récentes visites de responsables européens à Tripoli, où le gouvernement d’union du Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, tente d’asseoir son autorité sur l’ensemble du pays. Les chefs des diplomaties italienne, allemande, française et britannique ont déjà fait le déplacement de la capitale libyenne pour marquer leur soutien au gouvernement d’unité, qui espère obtenir la confiance du Parlement. Il sied de rappeler que le 12 avril dernier, lors de la conférence de Tunis, la communauté internationale avait décidé d’accélérer la sortie de crise en Libye, en affichant un soutien plus significatif pour le nouveau gouvernement d’union nationale qui est entré récemment en fonction. La situation économique et sécuritaire dans ce pays était au cœur de cette réunion. Somme toute, notons que le soutien de l’UE à la Libye est appelé de tous les vœux par l’ensemble des partenaires du pays au moment où les Occidentaux comptent sur le gouvernement d’unité pour combattre l’organisation Etat islamique (EI), implantée dans la ville côtière de Syrte, et juguler les départs des migrants à partir des côtes libyennes, récemment repartis à la hausse. En attendant ce qui sera décidé comme appui concret en faveur de la Libye, les Européens envisagent déjà de modifier le mandat de « Sophia », l’opération navale de l’UE de lutte contre les passeurs de migrants au large des côtes libyennes qui avait été mise sur pied en été de l’année dernière. Nestor N'Gampoula Notification:Non |