Livres : Des Rives du Congo à la Meuse paraît chez L’Harmattan

Lundi 18 Novembre 2013 - 17:30

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L’ouvrage collectif de sept critiques de divers horizons, avec comme sous-titre La transnationalité dans le cycle belge de José Tshisungu wa Tshisung, analyse le cycle belge de l’œuvre de l’écrivain et poète congolais Tshisungu à la lumière des théories structuraliste, sémiotique, sociocritique, pragmatique, psychanalytique, épistémologique, postcoloniale et post-postcoloniale.

Des Rives du Congo à la Meuse, La transnationalité dans le cycle belge de José Tshisungu wa Tshisungu figure dans la « Collection Critiques littéraires » de l’éditeur français. Écrit sous la direction de Joséphine Mulumba, les analyses critiques qui constituent le livre sont dans l’ordre chronologique de parution des œuvres de José Tshisungu. Exception faite de La Villa belge dont l’article, nous apprend-elle, « est un témoignage ».

Au début de sa présentation de l’ouvrage, la compatriote de l’homme des lettres signale que ce dernier, quoique résidant au Canada depuis 1989, « ancre son imaginaire en Belgique ». À Joséphine Mulumba de poursuivre que « l’analyse minutieuse de son œuvre révèle, que le cycle belge de l’écrivain reste parcouru de frissons congolais, de manière originale ». Ce, alors qu’il « se défend, peut-être par souci de différenciation avec ses aînés, en prétendant que durant ses années littéraires de 1995 à 2004 il ne pensait pas au Congo », affirme-t-elle.

Néanmoins, reconnaît la critique littéraire : « Sa thématique tranche avec la littérature des écrivains congolais de la génération précédente, vivant à l’étranger, restés, toutefois, rivés sur les mots-maux anciens du lointain pays natal, le Congo ».

Trois contributions congolaises

Intitulés Une histoire entrelacée : La Meuse, Ebale ya Congo et Patrick à l’ombre de la femme, les premier et avant-dernier articles de l’ouvrage précité, constituent la double contribution de Joséphine Mulumba. Entre les deux l’on lit successivement Jeu de langage et dire poétique dans Errances en Flandre (Bernadette Dutrissac) ; Le Flambeau noir (Marcel Bourdette-Donon) ; Le Writing Back dans les deux romans « belges » de José Tshisungu wa Tshisungu – Essai d’une lecture post-postcoloniale (János Riesz) ; Imaginaire, fiction et représentation du réel dans La Flamande de la gare du Nord (Tunda Kitenge-Ngoy) et Les Belges et la Belgitude dans Patrick et les Belges (Karen Ferreira-Meyers). Quant à l’article final, écrit par Paulin Musas Kayal, il porte sur le « Témoignage sur La Villa belge » évoqué au début. Outre les huit articles susmentionnés, les 172 pages Des Rives du Congo à la Meuse, La transnationalité dans le cycle belge de José Tshisungu wa Tshisungu renferme les Notices bio-bibliographiques des contributrices et des contributeurs. Les sept critiques littéraires précités, hormis les trois compatriotes de l’auteur, sont issus d’Argentine, de Belgique, du Brésil, du Canada, du Cameroun et d’Haïti.

Pour en revenir à José Tshisungu wa Tshisungu, il convient de savoir qu’il  est auteur de plusieurs ouvrages. Il a écrit des romans sur les Belges et leurs rapports avec les Noirs, des livres sur le Congo, des pièces de théâtre et des recueils de poésie. L’écrivain congolais, resté attaché à ses origines, n’a pas seulement choisi de publier en français, il possède également des publications en tshiluba, sa langue natale. Le théâtre, avec la pièce À moi le trône (1974), constitue la première production littéraire congolaise de José Tshisungu. Vient ensuite la poésie avec Semences (1982), un recueil de dix poèmes qui lui a valu le Grand prix littéraire Zaïre-Canada en 1983. Au bas de la liste, se situe le roman Le croissant des larmes (1989).

Le cycle belge dont il est question dans la nouvelle parution de L’Harmattan, presqu’à l’inverse de la précédente production, débute avec la poésie Errances en Flandre (1995). Se poursuit avec la pièce de théâtre La Villa belge (2001) et s’ensuivent les romans La Flamande de la gare du Nord (2001) et Patrick et les Belges (2004).

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : La couverture de l’ouvrage Des Rives du Congo à la Meuse