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Lundi 25 Novembre 2013 - 0:21

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S’il fallait une preuve que la Russie regarde elle aussi de très près ce qui se passe actuellement en Afrique, l’intérêt croissant qu’elle porte à son patrimoine historique est là pour l’apporter. En témoigne avec éloquence l’accueil réservé à la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza qui visitait, il y a quelques jours, les hauts lieux de mémoire de Moscou et de Saint-Pétersbourg.

Ce qu’il faut retenir des entretiens que Bélinda Ayessa a eus dans ces deux villes emblématiques est, d’une part, la place que la Russie accorde désormais dans sa diplomatie à l’histoire et à la culture, d’autre part la volonté des dirigeants russes d’aider leurs partenaires africains à mettre leur patrimoine en valeur. Au-delà de la politique, de l’économie, du commerce, de la finance, cette attention marque un tournant majeur dans l’approche, par cette grande puissance, du continent en pleine émergence qui est le nôtre. Désormais, la connaissance et la préservation du passé comptent au moins autant que les questions bassement matérielles dans l’approche africaine du Kremlin. Et cela, bien sûr, ne saurait nous laisser indifférents, nous autres Congolais qui avons entrepris de redonner vie à notre histoire sous les formes les plus diverses.

Les lecteurs de ce quotidien savent à quel point nous sommes attachés au mémorial qui s’élève en plein cœur de Brazzaville. Ayant vécu pas à pas, jour après jour, la longue et difficile aventure qui permit l’édification de ce monument, nous sommes bien résolus à en accompagner le développement. Et c’est pourquoi l’accueil chaleureux que les autorités russes viennent de réserver à l’équipe qui l’anime nous touche : non seulement, en effet, il constitue un geste très amical pour le Congo, mais il porte également en lui la promesse d’initiatives fortes en faveur d’un centre culturel qui aide à reconstruire l’histoire de cette partie du continent. Quiconque a parcouru Moscou et Saint-Pétersbourg sait précisément ce que nous voulons dire par là.

Concluons d’un mot ce qui précède en soulignant le fait que le monument où reposent à jamais Pierre Savorgnan de Brazza, son épouse et ses enfants, suscite un intérêt de plus en plus grand au Congo et hors du Congo. Une belle victoire en vérité pour ceux et celles qui se sont battus afin que l’explorateur vienne vivre enfin son éternité parmi nous au terme d’un très long exil.

Les Dépêches de Brazzaville

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