Agriculture et Élevage : le Fida satisfait des réalisations du Proder dans le Pool

Ides de Willebois s’est exprimé le 23 novembre, à la suite de la visite de plusieurs groupements et de leurs activités agricoles, pastorales et halieutiques de Kinkala et Louigui. Leurs entretiens ont abouti à la nécessité d’une formation pour suppléer à ce qu’ils font déjà, en vue de réorienter l’approche. « Je suis impressionné. Les groupements sont très actifs. Le plus important est de trouver des activités plus concentrées sur l’assistance technique et la formation. Les paysans en ont vraiment besoin pour comprendre comment gérer leurs activités », a indiqué Ides de Willebois.

Ainsi, la première étape de sa visite a été le centre de démonstration des techniques agricoles, logé à Kombé, dans la banlieue de Brazzaville. À cet endroit, les techniciens chinois et congolais lui ont expliqué les différentes méthodes pour assainir le manioc, l’aliment de base des Congolais, à travers les vitro-plan. Il lui a été expliqué la nécessité de réduire le taux de contamination à l’aide des plants assainis. À ce sujet, les populations qui ont accepté les variétés importées (clone ITA) ont du mal à se débarrasser de leur plant local ; pour la seule raison qu’elles ont la possibilité d’effectuer une récolte échelonnée. En revanche, avec les variétés importées, le travail est harassant car il faut les récolter tous au même moment, à maturité (12 mois).

Ides de Willebois s’est ensuite rendu à la station piscicole de Mbondo, à Kinkala, chef-lieu du Pool. Là-bas, le Proder appuie un groupement de femmes dans la pisciculture et l’élevage des pondeuses. Ce projet est cofinancé avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Dans son périple, accompagné d’une délégation du Proder 3 (intervenant dans les départements de la Likouala, Sangha et Pool), il s’est arrêté à la ceinture maraichère de la coopérative des femmes maraichères de Kinkala. À cet endroit les femmes ont relevé la difficulté qu’elles éprouvent durant la saison sèche, car elles manquent d’eau. Elles ont besoin d’une aide financière pour rendre disponible un câble électrique en faveur de leur activité champêtre.

Dans le but de faire connaissance avec le terrain, le directeur régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fida s’est rendu aussi à Louigui, une localité du Pool. Il a rencontré le groupe Zola de Kiazi ayant un champ de manioc, notamment une paysanne, du nom de Lidy, qui possède à elle seule diverses activités.

Vu son dynamisme, cette dernière avait reçu un financement personnel de la part du Proder dont trois mâles (coq) et 15 femelles (poulettes), qu’elle a multipliés et aujourd’hui, elle compte ses pondeuses par centaines. À l’instar des autres groupements, elle dépense beaucoup trop en aliment de bétail. Avec les 12Kg de semences de maïs reçus du Proder, elle envisage d'en fabriquer elle-même. Elle détient de grands champs de manioc, de grenadine ; elle fait aussi de la pisciculture.

À l'issue des rencontres avec les autorités congolaises et des échanges avec les bénéficiaires et gestionnaires du projet, Ides de Willebois a conclu qu’il y avait des choses à améliorer, sans les citer toutefois. Pour rappel, le Fida est un organisme des Nations unies ayant pour mission de combattre la pauvreté et la faim dans les pays de développement. Les projets et les programmes de développement rural que soutient le Fida visent à élargir l’accès des ruraux pauvres aux services financiers, aux marchés, à la technologie, à la terre et à d’autres ressources naturelles. En République du Congo, son assistance dure depuis 1983. Le Fida a connu plusieurs formes et continue actuellement sous la forme du Projet d’appui au développement des filières agricoles qui coordonne les Proder.