Centrafrique : le coordonnateur humanitaire appelle les groupes armés au respect du DIH

23-02-2017 12:00

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Le coordonnateur humanitaire, a.i. en République centrafricaine, Aboubacry Tall, a dénoncé le 22 février, les violences qui se poursuivent dans les préfectures de la Ouaka et de Kotto, et appelé les parties en conflit à « respecter et à faire respecter le Droit humanitaire international (DIH) ».

 

Pour apporter une réponse conforme aux principes humanitaires de neutralité et d’impartialité, Aboubacry Tall a rappelé à ces parties leur obligation de garantir « un accès humanitaire exempt de toute entrave et conditionnalité ». « Je demande instamment aux groupes armés de ne pas s’opposer à la liberté de mouvement des civils ni à celle des acteurs humanitaires afin que les uns puissent accéder à l’assistance dont ils ont tant besoin et aux autres de sauver des vies » a-t-il insisté.

Aboubacry Tall a également exhorté les membres des groupes armés à « honorer les engagements pris en faveur de la protection des civils et à respecter leurs obligations en vertu des droits de l’Homme ». « Il est intolérable que des civils fassent les frais des rivalités entre groupes armés. » s’est insurgé le coordonnateur humanitaire, sachant que la stigmatisation des communautés d’origine des éléments armés a un impact négatif sur la liberté de mouvement des civils.

L’appel au respect du DIH valait la peine puisque depuis le début de l’année 2017, les préfectures de la Haute Kotto et de la Ouaka sont le théâtre d’affrontements sanglants entre groupes armés rivaux au détriment des civils contraints à des déplacements forcés. Ce regain de violence a entrainé une série de violations massives du DIH, d’entorses à la protection des civils et au respect des Droits de l’Homme.

A ce jour, la ville de Bambari, chef-lieu de la Ouaka, compte 45 000 déplacés pour une population de 160 000 habitants. Et depuis fin novembre 2016, environ 20 000 nouveaux déplacés y ont été enregistrés. Quant à la ville de Maloum (63 km au nord de Bambari), elle a récemment accueilli environ 4 000 personnes nouvellement déplacées en raison des affrontements entre les groupes armés dans les préfectures de la Haute et Basse Kotto ainsi que de la Ouaka (Ndjoubissi, Ndassima, Ippy, Bélengo, Mbroutchou et Atongo-Bakari).

 

Nestor N'Gampoula

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