L’île Maurice octroie quinze bourses au Congo

Les bourses octroyées se répartissent comme suit : cinq pour les programmes d’études supérieures de l’Open University de Maurice et huit aux étudiants du Congo. L’université des Mascareignes a offert deux bourses en ingénierie, gestion, technologies de l’information. L’institut Fashion et Design a offert deux bourses dans les domaines de la conception, du textile et du graphisme.

Il est aussi prévu, dans le partenariat avec le Congo, la mise en place d’un centre d’études ; deux professionnels du Congo pourront exercer au Mauritius Research Council. Une autre structure mauricienne, la Mauritius Qualifications Authority, propose de soutenir le Congo pour développer un cadre de certification et de validation des acquis.

Le ministre à la présidence chargé des zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault, l’a confirmé le 8 janvier, à la suite d’une interview exclusive avec Les Dépêches de Brazzaville.

« Nous nous sommes rendus à l’île Maurice pour porter une lettre d’invitation du Premier ministre de l’île Maurice dans notre pays pour cette année. En marge de notre visite de travail, nous avons rencontré le ministre de l’Éducation tertiaire, des sciences, de la Recherche et de la technologie, qui a voulu vérifier s’il y avait des étudiants congolais dans son pays. Il s’est rendu compte qu’il n’y en avait aucun », a déclaré Alain Akouala.

Selon Alain Akouala, si l’on veut industrialiser un pays et diversifier la base industrielle de l’économie, la composante essentielle est la formation qui devrait anticiper un certain nombre de séquences industrielles. C’est le cas de l’île Maurice qui a formé son capital humain sur une décennie.

« Cette émergence ne peut pas se faire si la ressource humaine n’a pas une formation adaptée. À cet égard, chaque université a présenté les formations disponibles pour les Congolais et a affirmé que les portes (du secteur public ou privé) étaient ouvertes », a précisé le ministre à la présidence.

La responsabilité revient aux ministères de l’Enseignement supérieur et à celui de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi de dédier un cadre à la gestion de ces bourses.

« Ce geste fort marque la volonté de l’île Maurice qui, ne voulant pas se disperser sur l’ensemble des pays africains, a fait le choix du Congo. À notre niveau, en prévision de la visite d’État du Premier ministre, nous devons nous organiser pour que, de manière sectorielle, nous préparions les accords que nous allons signer », a indiqué Alain Akouala.

« Le besoin de formation est là, il est criant. Nous envisageons de préparer une sorte de communauté interministérielle qui sera concernée par les accords à préparer, étant donné la volonté manifeste du gouvernement mauricien », a-t-il conclu.