Afrique : raffermissement de la croissance économique en RDC et dans la régionMercredi 15 Janvier 2014 - 19:05 Cette croissance devrait progresser de 5,3% à 5,5%, respectivement, en 2014 et 2016. Et cette projection prouve à suffisance la robustesse des flux d’investissements dans l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, selon le rapport de la Banque mondiale (BM) "sur les perspectives économiques mondiales, et la nécessité de faire face à la normalisation des politiques des pays à revenu élevé". La région a enregistré des investissements "robustes" dans les secteurs des ressources naturelles et des infrastructures. La RDC, par exemple, affiche une croissance élevée portée essentiellement par les mines. Pour la BM, les deux secteurs précités continueront à tirer la croissance de l’ensemble de la région subsaharienne à moyen terme, et ce malgré les effets négatifs de la baisse du cours des produits de base sur les revenus. La mauvaise nouvelle est que les pressions à l’origine de la baisse du cours des produits de base ne sont pas prêtes de s'estomper. Pour autant, l'économie mondiale a entamé une phase de décrispation depuis peu, et les prévisions sont très encourageantes. En effet, la croissance mondiale progresse dans le bon sens, passant de 2,4% en 2013 à 3,2% cette année. Cette tendance est appelée à se consolider, avec des prévisions de croissance établies à 3,5%, respectivement en 2015 et 2016. À en croire la BM, la page sombre de la crise financière mondiale est bien en train de tourner, et les pays à revenu élevé se retrouvent dans une phase d’émergence. Dans les pays à revenu élevé, la croissance passera de 1,3% en 2013 à 2,2% en 2014, avant de s’établir à 2,4%, respectivement, en 2015 et 2016. Pour l’heure, l’économie de la zone américaine (États-Unis) affiche une reprise nette. Cependant, au cours des dix derniers trimestres, elle a connu un accroissement de son PIB. Dans la zone euro, le deuxième trimestre de 2013 est marqué par le retour d’une croissance positive, avant de connaître ensuite un ralentissement au troisième trimestre de la même année. Prudente, la BM met en garde contre les hésitations encore possibles au cours des prochains trimestres, avant une reprise durable. Enfin, le Japon, autre principale économie à revenu élevé, a mis en œuvre une batterie de mesures de relance budgétaire et monétaire pour enregistrer une solide reprise conjoncturelle. Dans son analyse, l'institution de Breton Wood a reconnu l'influence exercée par la reprise dans les pays à revenu élevé sur le raffermissement de la croissance dans les pays en développement au cours des derniers mois de l'année 2013. Elle n'a pas minimisé non plus le rebond des grands pays à revenu intermédiaire, comme la Chine et l’Inde. Selon ses projections, la croissance des pays en développement devrait s’établir à 5,3% en 2014, avant d’atteindre 5,5% et 5,7%, respectivement, en 2015 et 2016. Les taux projetés sont certes inférieurs aux projections d’avant la crise financière mondiale, mais il n’y a pas d’inquiétude à se faire à cause de ce ralentissement. Le rapport de la BM s’est également penché sur la mise en œuvre effective cette année des mesures d’assouplissement quantitatif aux États-Unis, et ses effets, notamment l’augmentation des taux d’intérêt à l’échelle mondiale pour atteindre 3,6% au milieu de 2016. Cela ne devrait qu’avoir des répercussions modestes, notamment le fléchissement des entrées de capitaux dans les pays en développement. Laurent Essolomwa |