Opinion

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Cohésion

Mercredi 22 Janvier 2014 - 0:11

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La terrible crise que vit depuis des mois notre voisine et sœur la République centrafricaine est là pour le rappeler de façon tragique à chacun d’entre nous : bien avant le confort, la richesse, la liberté même, ce qui compte le plus pour les humains que nous sommes est la sécurité. Cette sécurité collective sans laquelle nous serions à coup sûr victimes de la funeste inclination de notre propre espèce pour la violence, la sauvagerie sous toutes ses formes.

Depuis la nuit des temps, l’homme sait par expérience que son salut ne peut venir que du groupe auquel il appartient. Limité d’abord à la famille, puis au village, puis à l’ethnie, ce salut a fini par s’organiser logiquement dans un cadre plus vaste, celui de la nation, dont les contours se trouvent fixés par la géographie et par l’histoire. C’est ainsi que sont nés les États modernes, avec leurs institutions, leurs symboles, leurs traditions, leur gouvernance et surtout leur appareil sécuritaire sans lequel cet édifice complexe et fragile ne saurait tenir durablement.

Pour avoir vécu il n’y a pas si longtemps deux guerres civiles dévastatrices, nous savons, nous, Congolais, sur quels terribles désordres la désunion d’un peuple débouche inévitablement. Et nous constatons qu’à notre porte les mêmes causes produisent encore et toujours les mêmes effets puisque les Centrafricains, faute d’avoir su construire à temps une démocratie solide, ont à leur tour plongé dans les pires tourments.

Soyons donc assez sages, assez lucides, assez maîtres de nous-mêmes pour tirer du drame qui se joue à notre porte les leçons qu’il comporte. Tout particulièrement celle-ci : bien avant les ambitions personnelles, bien avant même les aspirations au mieux-être qu’engendre le redressement national, ce qui compte pour un pays est sa stabilité interne, le bon fonctionnement de ses institutions, la permanence de sa force publique, le maintien de sa cohésion nationale.

Ne croyons surtout pas que les progrès accomplis depuis quinze ans dans tous les domaines ont chassé à jamais les mauvais démons qui plongèrent le Congo dans le chaos. Soyons plus que jamais conscients que seule l’unité nationale peut nous mettre à l’abri de la violence.

Les Dépêches de Brazzaville

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