![]() Justice : Jean Claude Kyungu Kabila libéréMardi 7 Août 2018 - 19:45 Le président de l'Union nationale des Congolais engagés (UPCE) a été relaxé, le 6 août dans la soirée, au terme de près de dix-huit mois de détention.
Il est rappelé que Jean-Claude Kyungu Kabila avait été arrêté, le lundi 13 février 2017, à l’aéroport international de N’Djili, alors qu’il revenait d’une mission d’implantation de son parti dans le Haut-Katanga. Des témoins cités en ce temps-là avaient affirmé qu'il avait été interpellé par des hommes en civil non autrement identifiés, qui l’avaient conduit vers une destination inconnue et l’avaient brutalisé. Ses proches avaient, pour un premier temps, noté qu’ils avaient eu accès à certaines informations le concernant, laissant entendre que le président national de l’UPCE, arrêté pour des raisons que le parti et ses collaborateurs ignoraient, avait été au départ gardé dans un cachot de la police à Gombe, où il a été incarcéré jusqu' au 16 février 2017. Alors que l’UPCE, formation politique dûment enregistrée au ministère de l’Intérieur, n’avait pas encore fait son grand déploiement à travers le pays, Jean-Claude Kyungu avait effectué une sortie remarquée, le 4 janvier 2017, à Kinshasa. Il aurait, à cette occasion, annoncé que l’UPCE avait l’ambition de rafler la majorité des sièges à l’Assemblée nationale et dans les Assemblées provinciales à l’issue des prochaines élections législatives. Dans une récente publication, "La Libre Belgique", citée dans la presse kinoise, l’avait présenté comme le probable dauphin du président de la République, Joseph Kabila. Une affirmation que Jean-Claude Kabila Kyungu avait, en son temps, vite fait de démentir. Mais, pour le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice, Me Georges, on reprocherait à Jean-Claude Kyungu Kabila de mener des activités politiques dans la province du Katanga sans parler du chef de l’État. « Pour justifier sa détention illégale, on lui aurait collé une affaire imaginaire d’escroquerie et de viol », a soutenu ce juriste lors d’une rencontre avec la presse à Kinshasa. Cette ONG avait, en plus, exigé des enquêtes judiciaires pour que les auteurs de cette détention arbitraire soient déférés devant les juridictions compétentes.
Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo/ Jean-Claude Kyungu Kabila Notification:Non |