ONU : la RDC présente à la 58e session de la Commission sur la condition de la femme

Lundi 17 Mars 2014 - 15:45

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La  ministre du Genre, de la famille et de l’enfant, Geneviève Inagosi Kassongo, représente le pays à cette rencontre internationale qui se tient au siège Nations unies à New York, aux Etats-Unis.

 La rencontre offre l’occasion aux femmes venues de quatre coins du monde d’évaluer les progrès réalisés par chaque État dans la mise en œuvre des engagements internationaux en faveur de la femme ainsi que les défis qui restent à relever. Prenant la parole à la tribune de ces assisses,  Geneviève Inagosi  a expliqué les efforts que son pays déploie pour améliorer la condition de la femme. Certes des efforts sont faits mais beaucoup de choses restent à faire.

Pour Geneviève Inagosi, la RDC comme État signataire de la Déclaration du millénaire a souscrit à l’engagement de la mise en place des politiques et stratégies intégrant les différentes dimensions des objectifs du millénaire pour le développement. C’est dans cette optique que plusieurs actions sont menées.

 Aux dires de la représentante de la RDC à la 58e session de la Commission de l’ONU sur la condition de la femme, la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim demeure une préoccupation pour le gouvernement. « Au moins 62% des femmes vivent en dessous du seuil de la pauvreté », indique-t-elle.

S’agissant de l’objectif relatif à la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, quelques défis demeurent  tels que la représentation dans les instances de prise de décision. Pour ce faire,  le gouvernement de la République reste déterminé à donner à la femme la place qui lui revient en vue du développement du pays.

C’est dans cet ordre d’idées que le chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, a décidé de nommer son représentant personnel chargé de suivi de la question des violences sexuelles et des enfants confrontés aux conflits armés; à cela s’est ajouté la création des sièges électoraux supplémentaires dont la compétition sera réservée exclusivement aux femmes. Des femmes ont été promues au rang des officiers généraux au sein des Forces armées et de la police nationale. En plus, un projet de révision du Code de la famille pour supprimer les dispositions discriminatoires à l’égard de la femme est déposé au Parlement.

Lutte contre la mortalité infantile et maternelle

Le gouvernement, souligne Geneviève Inagosi à la tribune de l’ONU, a accru ses efforts dans la lutte contre la mortalité infantile. Des performances avérées ont été réalisées notamment dans le domaine de la  vaccination. Le taux de vaccination des enfants de 12 à 23 mois est passé de 30,6% en 2007 à 78% en 2012. Pour cet indicateur, a-t-elle déclaré, la cible de 90% d’enfants vaccinés en 2015 est réalisable.

 Quant à l’amélioration de la santé maternelle, le taux de la mortalité maternelle demeure encore élevé, la consultation prénatale a connu une progression entre 1998 et 2010, passant de 67,2% à 87%.  Pour ce qui est de la lute contre le sida, Geneviève Inagosi a souligné que  le chef de l’État congolais s’est engagé en décembre 2010 en faveur d’une génération sans sida d’ici 2015. «  L’élimination de la transmission de la mère à l’enfant demeure encore une préoccupation », reconnaît-elle.

Concernant l’éducation primaire pour tous, les efforts considérables ont été enregistrés dans le système éducatif de la RDC. Geneviève Inagosi a démontré du haut de la tribune que tout a été planifié pour rendre l’éducation utile et pertinente au pays, l’accès est amélioré notamment par la réhabilitation et la construction des nouvelles infrastructures scolaires.

 Quoiqu'il y ait des avancées, Geneviève Inagosi révèle une fois  de plus que la femme et la fille congolaises continuent à être victimes des atrocités et des violences de tout genre. C’est ainsi qu’elle a lancé un vibrant appel à la mobilisation de tous les États réunis à New York pour que la paix durable s’instaure en RD Congo. C'est ainsi que la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes sont autant de défis pour le gouvernement congolais

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

La ministre Geneviève Inagosi