![]() Situation postélectorale : Martin Fayulu propose un plan pour résoudre la crise de légitimitéMercredi 27 Février 2019 - 18:11 La résolution de la crise de légitimité actuelle passe, selon le leader de la coalition Lamuka, soit par le recomptage des voix, soit par l’organisation de nouvelles élections dans les six, sept ou huit mois à venir. Toujours fonceur, obsédé par le rétablissement de la vérité des urnes dont il fait son cheval de bataille, Martin Fayulu est loin d’abdiquer dans son combat. Le leader de la coalition Lamuka scrute la moindre opportunité pouvant lui permettre de récupérer « son » pouvoir qu’il croit avoir été usurpé au nom d’un pacte aux contours flous conclu sur le dos des Congolais. C’est ainsi qu’il a répondu, le 27 février, à l'invitation du président de l’Église du Christ au Congo (ECC), André Bokundoa, initiateur d’une série de consultations visant à engager la nation congolaise dans les concertations au regard de la situation postélectorale actuelle. En fait, l’ECC entend, par ses bons offices, mettre les parties prenantes à la crise postélectorale autour d’une table en vue de trouver des pistes susceptibles de restaurer les équilibres rompus en surfant sur la recherche de la cohésion nationale. Martin Fayulu était porteur d’un document contenant son plan de sortie de crise qu’il a remis, à l’occasion, à son interlocuteur. Dévoilant le contenu de ce plan à la presse, au sortir de l’audience, il a indiqué qu’il porte sur deux axes majeurs: le recomptage des voix et l’organisation de nouvelles élections endéans six à huit mois. « Le plan est très clair, nous voulons la vérité des urnes en deux volets. Le premier volet, c’est le recomptage des voix comme nous l’avons demandé et comme tout le monde l’a dit. Dans un autre cas, rentrons aux élections, refaisons les élections dans six, sept ou huit mois pour savoir qui réellement a gagné », a-t-il déclaré. Pour le leader de Lamuka, cette recette est la seule alternative susceptible de résoudre la crise de légitimé dont souffrent actuellement les institutions de la République avec des animateurs nommés pour la plupart. « Vous le savez que tous ceux qui sont à l’Assemblée nationale n’ont pas gagné. Il y a beaucoup de nommés comme celui qu’on prétend être le président de la République, il a été nommé. Ceux qui sont dans les assemblées provinciales maintenant, ils ont été nommés », a indiqué celui qui prétend avoir gagné la présidentielle du 30 décembre dernier. Enfin concernant le label sous lequel il a battu campagne, à savoir la coalition Lamuka, Martin Fayulu s’est refusé de placer un quelconque mot au lendemain de la reconnaissance par ce regroupement politique de Félix Tshisekedi comme président de la République. « Ne me posez pas de question sur Lamuka aujourd’hui. Je vous réponds sur ma visite auprès du président de l’Église du Christ au Congo », a-t-il lâché, l’air grave, aux journalistes qui tentaient de lui tirer les vers du nez. Rappelons à ce sujet qu’Ensemble pour le changement, la plate-forme phare de la coalition Lamuka, avait reconnu mardi Félix Tshisekedi comme président de la République mais précisant qu'il attend de lui des signaux forts, notamment sur le retour des exilés politiques à l’instar de Moïse Katumbi. Bien plus, Pierre Lumbi, son vice-président et directeur de campagne de Martin Fayulu, a déclaré que le combat de la vérité des urnes avait atteint ses limites. Une approche qui, de plus en plus, éloigne ce regroupement politique de son « joker » obligé de recadrer son combat politique par rapport à cette nouvelle donne, étant entendu que Lamuka, en tant que coalition électorale, est appelée à disparaître, à défaut de se muer en un regroupement politique adapté au contexte postélectoral. Alain Diasso Notification:Non |